La majorité des auteurs présumés de l'agression de cinq jeunes femmes mercredi passé à Genève ont été identifiés. Il s'agit de ressortissants français domiciliés en France voisine. Le Ministère public genevois a donc décidé de déléguer la procédure à la France.
Les auteurs présumés ont été identifiés grâce à une enquête approfondie menée par la brigade criminelle de la police judiciaire genevoise, sous la conduite du Ministère public, a indiqué ce dernier mardi. Il a demandé à l'Office fédéral de la justice de déléguer la procédure en France en raison de la nationalité des prévenus identifiés, qui fait obstacle à leur extradition en Suisse.
Il appartient à présent aux autorités françaises, en l'occurrence la juge d'instruction saisie de l'affaire, de conduire la procédure, avec l'appui de la brigade criminelle et du Ministère public. Celui-ci ne fera aucune communication supplémentaire tant que les auteurs présumés n'auront pas été appréhendés, précise-t-il.
Cinq femmes, nées entre 1985 et 1996, ont été agressées par un groupe d'hommes sur la voie publique, peu après cinq heures du matin à la sortie d'une boîte de nuit. Deux d'entre elles ont reçu de violents coups à la tête et ont été grièvement blessées. Une se trouve encore dans le coma.
Choquées par cet événement, un demi-millier de personnes ont exigé dimanche en fin d'après-midi à Lausanne, Berne, Bâle et Zurich la fin des violences faites aux femmes. Dans la capitale vaudoise, une centaine d'entre elles ont manifesté leur indignation.