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Genève: jugé pour avoir aidé une femme à mourir, il est condamné à 120 jours-amende avec sursis

La justice genevoise a confirmé vendredi la peine de 120 jours-amende avec sursis pour Pierre Beck, vice-président d’Exit Suisse romande. Le médecin avait donné un produit létal à une femme en bonne santé pour qu’elle puisse mourir avec son mari.

17 oct. 2019, 12:58
Pierre Beck, médecin et vice-président d'Exit Suisse romande, a été condamné.

Le vice-président d’Exit Suisse romande Pierre Beck est condamné à 120 jours-amende avec sursis. Le Tribunal de police de Genève a confirmé l’ordonnance du Ministère public. Le médecin retraité avait aidé une octogénaire à mourir avec son mari.

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Dans son verdict rendu jeudi, le Tribunal de police estime, lui aussi, que le prévenu a violé la loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux en prescrivant du pentobarbital de sodium à cette dame. Agée de 86 ans et en pleine santé, elle avait fait le choix de mourir en même temps que son mari, gravement malade. Les époux sont décédés ensemble, le 18 avril 2017.

Pour les juges, Pierre Beck a cédé à la demande de la défunte par altruisme mais aussi par conviction personnelle. Il a fauté par manque de recul, voire par manque d’humilité. Il aurait dû recueillir l’avis d’autres médecins. Même si sa collaboration à l’instruction était bonne, il n’a pas pris conscience d’avoir commis une quelconque faute.

Ce jugement remet en exergue le flou qui existe en la matière.
Yves Grandjean, avocat de Pierre Beck

A l’issue de l’audience, Yves Grandjean, avocat de M. Beck, a annoncé qu’un recours est probable. «Ce jugement remet en exergue le flou qui existe en la matière», a-t-il déclaré.

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