Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Genève: jugé pour avoir abattu un homme, il plaide la légitime défense

L'homme qui avait vidé son chargeur sur un autre dans un centre commercial genevois en novembre 2011 plaide la légitime défense devant le Tribunal criminel de Genève.

26 août 2013, 14:59
L'accusé avait vidé le chargeur de son arme, de type magnum 357. Il plaide aujourd'hui la légitime défense.

Le procès d'un toxicomane de 34 ans qui a tué un homme dans un centre commercial en novembre 2011 en lui tirant dessus à cinq reprises s'est ouvert lundi devant le Tribunal criminel de Genève. Le prévenu, poursuivi pour meurtre et assassinat, plaide la légitime défense.

Dans un centre commercial

Les faits se sont déroulés un après-midi de novembre 2011, dans le centre des Cygnes, à une heure de grande affluence. L'accusé a rencontré sa victime à la caisse d'un magasin. Les deux hommes étaient en mauvais termes depuis longtemps à cause d'affaires liées à la drogue. Une dispute a alors éclaté entre eux.

"Il a commencé à m'insulter et à me cracher dessus", a expliqué le prévenu à ses juges, précisant que la victime, avant cette altercation, l'avait déjà agressé à deux reprises, chez lui, dans son appartement. "Je lui ai dit de me laisser tranquille et l'ai averti que j'étais armé", a-t-il relevé.

Pour ne pas se retrouver nez à nez avec la victime, l'accusé a attendu qu'elle emprunte les escaliers roulants avant de se diriger vers les ascenseurs qui permettent d'éviter la sortie principale en passant par le parking du centre. "J'allais appuyer sur le bouton d'ascenseur quand j'ai senti un violent coup derrière la tête".

KO debout

Le prévenu s'est alors senti vaciller. "Tout tournait autour de moi, j'étais KO, j'ai vu une ombre, je lui ai demandé d'arrêter et j'ai sorti mon arme". L'accusé a alors vidé le chargeur de son revolver 357 magnum en direction de la victime, la touchant une fois mortellement à la tête.

"Pour moi, il s'agissait de légitime défense disproportionnée", a insisté le prévenu. Ce dernier est ensuite parti chercher son chien, qui s'était enfui après les coups de feu, puis est repassé devant le corps de sa victime pour reprendre ses sacs de provisions avant d'aller attendre la police dans un restaurant du quartier.

François Haddad, le président du Tribunal criminel, a voulu savoir pourquoi l'accusé avait un revolver pour aller faire ses courses. "Je sortais souvent avec, car j'avais peur d'être agressé et je ne voulais pas le laisser chez moi, car je m'étais déjà fait cambrioler sept fois", a-t-il expliqué.

Le prévenu, qui s'exprime d'une voix fluette et qui a déclaré que son chien avait été son seul ami pendant 10 ans, a demandé pardon à la mère de la victime, partie plaignante dans cette affaire. Le procès se poursuit jusqu'à mercredi.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias