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Genève: 2000 personnes manifestent pour une ville ouverte à tous

Samedi, au moins 2000 personnes ont parcouru les rues de Genève pour manifester pour une ville plus ouverte. Les manifestants ont, entre autres, dénoncé les bombardements en Syrie et l'exclusion des migrants.

17 mars 2018, 18:42
Près de 2000 manifestants ont défilé dans les rues genevoises, lors de la manifestation pour le droit à la Ville.

Quelque 2000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Genève pour une ville ouverte à tous. Elles ont dénoncé la spéculation immobilière, l'embourgeoisement du centre-ville, l'absence de lieux alternatifs mais aussi l'exclusion des migrants.

Plus de 30 organisations ont appelé à manifester. "Cette ville nous est enlevée peu à peu", a déclaré Pablo Cruchon, secrétaire général de Solidarités, avant le départ du cortège. Et de mettre en cause les logiques spéculatives et la répression de l'Etat. Selon lui, le combat pour se réapproprier la ville passe par la contestation de la propriété privée et l'occupation d'un maximum de lieux.

Au nom du collectif des associations d'habitants de quartier, Françoise Bloch a réclamé un rééquilibrage territorial: "La gentrification repousse les logements abordables en périphérie. Nous voulons une ville de qualité pour tous." Alors que la ville se densifie, les grands projets immobiliers du canton - les Grands Esserts, les Cherpines - sont sous-densifiés "avec la complicité des autorités".

 

 

Fumigènes de couleur

Très compact et bruyant, le cortège est parti de la rue du Mont-Blanc pour rejoindre le centre alternatif de l'Usine. De nombreux jeunes y ont pris part, surtout en tête où ils étaient habillés en noir, une partie du visage cachée par un foulard. Des fumigènes de couleur ont été allumés pendant tout le parcours.

"Pas de quartier pour les banques" et "Leur campagne commence, nos luttes continuent", pouvait-on lire sur les premières banderoles, en allusions aux élections cantonales d'avril. Presque en bout de cortège, le maire de la Ville de Genève Rémy Pagani portait la banderole de Solidarités dont le slogan était: "Exproprions et occupons!"

En solidarité avec le peuple kurde, les manifestants se sont assis sur le pont du Mont-Blanc au son des sirènes. Ils ont dénoncé les bombardements qui ont lieu à Afrin, en Syrie. Puis, sans transition, ils sont repartis en scandant: "A bas l'Etat, les flics, les proprios".

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