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Genève: 10 ans de prison contre le videur qui a battu à mort le client d'un bar

La procureure a réclamé une peine de 10 ans de prison à l'encontre du videur qui a battu à mort un client agité d'un bar de Genève, en septembre 2015.

31 janv. 2017, 13:22
Le videur, un homme de 59 ans, encourt jusqu'à 10 ans de prison.

Le Ministère public genevois a requis mardi, devant le Tribunal correctionnel, dix ans de prison pour le meurtre du client d'un bar. Pour la procureure, le videur a fait preuve d'entêtement et de lâcheté lorsqu'il a frappé la victime. Elle estime qu'il n'a aucune circonstance atténuante.

"C'est une agression gratuite", a déclaré Judith Levy Owczarczak. Celle-ci considère que le videur était conscient que l'issue fatale pouvait se produire et l'a accepté en frappant le client à trois reprises et en le tirant en arrière, ce 25 septembre 2015, vers 22 heures. Le quadragénaire est alors tombé en arrière, sa tête heurtant violemment le sol en marbre. Il n'est jamais sorti du coma.

"Boxeur professionnel, le prévenu connaît parfaitement les techniques de KO", a souligné la procureure. Malgré l'intervention de ses collègues pour écarter les deux protagonistes, il est allé "à la confrontation": "Il le sait, ses poings sont comme des armes." Il s'est lui-même blessé à la tête et à la main en donnant les coups de tête et de poing au visage du client.

Agité, mais pas menaçant

Celui-ci n'a été à aucun moment menaçant. La tenancière de ce bar huppé de la rue du Rhône avait demandé qu'il soit sorti, car il était agité. Mais rien ne ressort des images de vidéo-surveillance, selon la procureure, qui relève qu'il s'était résigné à partir. Non filmée, la descente en ascenseur est une "descente en enfer". En bas, "l'assaut final" provoquera des "dégâts irréversibles."

Ce n'est pas la première fois que l'homme, âgé de 59 ans, ne se maîtrise pas. Il est colérique, mais il minimise ses actes de violence et ses condamnations passés, a poursuivi Mme Levy Owczarczak, qualifiant sa prise de conscience d'à "peine ébauchée". Le procès se poursuit avec les plaidoiries de la partie plaignante puis de la défense.

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