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Fraude électorale à Genève: il y a des doutes sur la validité certains scrutins très serrés

Un fonctionnaire du Service de votations et élections de l'Etat de Genève, dénoncé par des collègues, est sous enquête. Il aurait détruit ou ajouté des bulletins de vote lors de plusieurs scrutins. Ce qui pourrait remettre en question la validité de certains d'entre eux, dont les résultats avaient été très serrés.

10 mai 2019, 13:15
Le fonctionnaire est accusé d'avoir détruit ou ajouté des bulletins de vote lors de nombreux scrutins.

A Genève, l'enquête pour fraude électorale menée par la justice a pour effet de jeter la suspicion sur les résultats des votations qui se sont déroulées ces dernières années dans le canton. Le doute est particulièrement prononcé pour les scrutins très serrés.

Dans cette catégorie, la palme revient à la votation cantonale sur la nouvelle loi sur la police, qui s'était tenue en mars 2015. La réforme avait été portée par le conseiller d'Etat Pierre Maudet et vivement combattue par les puissants syndicats policiers. Le oui l'avait emporté à une cinquantaine de voix près.

D'autres objets cantonaux ont également divisé le corps électoral genevois. En février 2016, le contre-projet à l'initiative sur l'imposition des personnes morales, portant notamment sur la possibilité d'accorder à des entreprises des allégements fiscaux temporaires, a été refusé à une majorité de 50,3%.

 

 

Suspense

Le même dimanche de votations, les Genevois avaient, en revanche, accepté de justesse une modification de la loi sur l'assurance-maladie, qui visait à atténuer les effets de seuil en matière de droit aux subsides. La population avait approuvé ce changement à une majorité de 50,26%.

En mai 2011, c'est l'initiative sur la mobilité douce qui avait entretenu le suspense. Le texte, qui demandait la mise en place d'un véritable plan directeur pour la construction de pistes cyclables et de parcours piétons sécurisés, avait finalement réuni 50,3% des votants.

 

 

Scrutin maintenu

Vendredi, certaines formations politiques ont continué de réagir au coup de tonnerre qu'a constitué l'annonce, jeudi, d'une perquisition menée par la police judiciaire genevoise dans les locaux du Service de votations. Le MCG a notamment indiqué "examiner les actions à entreprendre suite au vote douteux concernant la loi sur la police".

L'enquête du Ministère public a été ouverte après que deux collaborateurs du Service de votations et élections avaient dénoncé le comportement d'un de leurs collègues. Cette personne, qui a été interpellée jeudi, aurait, lors de plusieurs opérations électorales, détruit ou ajouté des bulletins de vote.

Concernant les votations du 19 mai prochain, où neuf objets cantonaux sont au menu, la chancellerie d'Etat a voulu rassurer. Dans un communiqué diffusé jeudi, elle a notamment affirmé qu'elle ne disposait d'aucun élément, en l'état, qui la conduirait à remettre en cause l'intégrité et le bon déroulement du scrutin.

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