C’est à un spectacle étonnant auquel on a assisté, hier, au Conseil national. Lui d’habitude très chatouilleux lorsqu’il s’agit d’introduire la moindre nouvelle contrainte pour les entreprises, voilà qu’il a gobé d’un coup tout un contre-projet indirect à l’initiative «Pour des multinationales responsables».
Bien davantage qu’une soudaine crise de conscience, il faut voir là derrière la peur d’une votation populaire qui s’annonce périlleuse. Un sondage, réalisé en novembre, donnait d’ailleurs 77% d’avis favorables à une initiative qui vise à placer les entreprises face à leurs responsabilités en matière de respect des droits de l’homme, y compris à l’étranger.
De la résistance à ce contre-projet, il y a eu tout de même, provenant surtout des rangs de l’UDC. C’est le Genevois Yves Nidegger qui a ouvert les feux: «Cela est de nature à rendre notre place économique suisse moins attractive, en comparaison avec d’autres places dans le monde. C’est une...