Des chevreuils, des cerfs ou des renards empêtrés dans des filets de pâturages ou blessés par des barbelés: ce sont les images chocs montrées par les chasseurs, Pro Natura et le WWF saint-gallois. Dans une initiative cantonale, ils réclament l’interdiction des barbelés et un contrôle strict des autres clôtures. Des revendications partagées par l’association Chassesuisse, selon qui «le problème existe dans tout le pays». Seuls opposants, pour l’heure: les paysans.
C’est un peu comme un trophée: six fils de fer barbelés superposés tissent une barrière d’épines métalliques entre les poteaux d’une haie en bord de forêt. «Cette clôture ne sert strictement à rien», explique Peter Weigelt, ancien conseiller national (PLR) et président des chasseurs saint-gallois. «Il n’y a pas de vaches ou de moutons dans le pâturage et elle empêche non seulement les promeneurs d’entrer dans la forêt, mais aussi des animaux de se déplacer normalement.»