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Face au réchauffement, les animaux et les plantes des Alpes suisses ne s’adaptent pas assez vite

Pour continuer à vivre dans de bonnes conditions climatiques, la faune et la flore devraient «grimper» de 60 à 70 mètres tous les 10 ans, ce qui n’est pas possible pour la majorité des espèces. L’arrivée de plus en plus rapide du printemps a aussi des conséquences.

06 mai 2021, 17:33
Comme d'autres papillons, le Sablé du sainfoin figure parmi les animaux étudiés qui ont le plus migré en altitude.

Animaux et plantes n’arrivent majoritairement pas à faire face entièrement au réchauffement climatique dans les Alpes suisses. Ils s’adaptent trop lentement à leurs nouvelles conditions de vie. Une étude de l’Institut fédéral WSL et du CNRS le révèle.

 

 

Le climat s’est réchauffé de 1,8 degré depuis 1970 dans les Alpes suisses, rappelle jeudi l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué. Faune et flore réagissent à ce changement en «se réfugiant» dans des régions d’altitudes plus élevées, où il fait plus frais.

Oiseaux en grande difficulté

Pour continuer à vivre aux conditions climatiques habituelles, ils devraient toutefois «grimper» de 60 à 70 mètres d’altitude par décennie. La plupart des espèces n’y parviennent toutefois pas.

Arbres et arbustes ne gravissent qu’une dénivellation de 33 mètres par décennie. Oiseaux, fougères et champignons ne réussissent, eux, même pas à progresser de plus de 15 mètres d’altitude en dix ans. Pire, les amphibiens et les libellules ne se déplacent pas du tout vers des altitudes plus élevées, car leur stade larvaire est attaché au milieu aquatique.

Printemps de plus en plus précoce

Le changement climatique n’entraîne pas seulement un réchauffement dans les Alpes, mais aussi un printemps de plus en plus précoce. Cette évolution affecte les plantes et les animaux dans leur mode de vie.

Ainsi, plantes, reptiles, oiseaux migrateurs et insectes vivant au sol s’activent entre deux et huit jours plus tôt qu’avant par décennie. D’autres oiseaux ainsi que les amphibiens et les insectes aquatiques ne se laissent, en revanche, pas influencer dans leur cycle.

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