Le consensus qui ne veut surtout pas toucher aux impôts pour financer les dépenses extraordinaires de la crise du covid est en train de se lézarder. Une majorité d’économistes sondés en avril par l’institut de recherches conjoncturelles KOF, de l’EPFZ, en collaboration avec la NZZ, s’est prononcée en faveur d’un relèvement de l’impôt sur les bénéfices des entreprises.
La classe politique, des simples parlementaires au Conseil fédéral, a toujours affirmé que le surcoût devait n’être financé que par l’emprunt. Elle a aussi reconnu en janvier que ce dernier restait parfaitement supportable pour les caisses publiques et que seule se posait la question de la durée d’amortissement. La question ne se pose pas, ou guère, dans les cantons, qui n’ont eu à supporter que des dépenses négligeables en regard du coût total de la pandémie, et dont les finances sont restées globalement saines.
Bénéfices et TVA
Chez les économistes, l’analyse est...