Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Expérience: 20 petits cochons heureux dans les Alpes

Élever des cochons dans les Alpes pourrait-il être bénéfique pour cet environnement? C'est ce que confirme une expérience qui a fait grandir 20 cochons dans un alpage d'Uri. Les conditions de vie des ces animaux est quasi idéale.

29 août 2017, 19:03
Les cochons ayant accès à une prairie, à une nourriture respectueuse de leurs besoins et à l'air libre sont rares.

Les cochons qui paissent dans les Alpes ne sont pas seulement heureux: ils ont également des effets positifs sur les sols et les plantes. Telles sont les conclusions de l'expérience menée cet été sur l'alpage de Selez (UR) par l'organisation KAGFreiland.

En juin, l'organisation a envoyé 20 cochons de la race croate Turopolje en estivage dans la commune de Bürglen (UR) pour une durée de trois mois. Le bilan intermédiaire est positif, indique mardi KAGFreiland dans un communiqué.

Vu que les cochons ont mangé les racines des roses des Alpes, la propagation de ces plantes a pu être limitée de manière biologique comme espéré, souligne l'organisation. Par ailleurs, l'étendue du terrain à disposition fait que les dommages au sol causés par ces animaux fouisseurs sont acceptables. Les conséquences finales sur le terrain ne pourront toutefois être déterminées qu'après l'estivage et au moyen de photographies aériennes.

 

Faible engraissement

Point négatif: lors du premier mois, les animaux n'ont pris qu'au maximum 130 grammes par jour. C'est un peu moins qu'espéré, reconnaît KAGFreiland. L'organisation attribue ce résultat à une nourriture maigre et aux nombreux déplacements des cochons.

Les porcs doivent en effet chercher eux-mêmes leur nourriture, à savoir de l'herbe et autres plantes, des racines, des baies, des insectes et des vers, sur les 3000 mètres carré de prairie à disposition. Chaque animal reçoit en plus une ration quotidienne de 150 grammes de pain.

Après l'estivage, ils seront toutefois gavés afin d'atteindre le poids à l'abattage visé, soit entre 80 et 90 kilogrammes. Une fois abattus, ils seront examinés afin de déterminer les effets des conditions de vie proches de celles en liberté sur leur viande et leurs os.

 

Standards à relever

Les cochons ayant accès à une prairie, à une nourriture respectueuse de leurs besoins et à l'air libre sont rares, rappelle KAGFreiland. De nombreux cochons en Suisse ont des os endommagés et sont sujets au stress à cause d'un élevage sommaire.

L'organisation de protection des animaux profite de son projet d'estivage pour réitérer sa revendication concernant l'amélioration des standards d'élevage minimaux légaux. KAGFreiland décidera au printemps 2018 si et quand elle entend poursuivre son projet.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias