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Environnement: la Suisse au 17e rang des décès liés à la pollution de l'air, selon l'OMS

Selon des données recueillies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Suisse se retrouve au 17e rang des pays totalisant le moins de décès en lien avec la pollution de l'air extérieur. En revanche, près de 90 % des décès sont constatés dans les pays à revenu bas ou intermédiaire.

27 sept. 2016, 07:42
L'OMS recommande une action sur l'organisation des transports en commun face à la pollution. (Illustration)

La Suisse est le 17e pays au monde à totaliser le plus petit nombre de décès liés à la pollution de l'air extérieur. L'OMS a dévoilé mardi à Genève des estimations nationales plus détaillées.

Au total, 18 personnes pour cent mille habitants décèdent en Suisse de maladies non transmissibles provoquées par la pollution extérieure, soit près de 1500 par an. Si l'âge moyen était le même partout dans le monde, ce chiffre tomberait à 8 pour 100'000, soit le 17e plus petit, selon des données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le taux des hommes s'établirait alors à 11 et celui des femmes à 6.

L'organisation a dévoilé un nouveau modèle qui prend en compte des indications par satellite, de transport aérien et de stations au sol dans 3000 zones dans le monde. La pollution de l'air fait près de 7 millions de victimes par an selon des données de 2012, soit un décès sur 9, dont trois millions pour la pollution extérieure.

Près de 90% des décès sont constatés dans les pays à revenu bas ou intermédiaire et près de deux tiers en Asie du Sud-est et dans le Pacifique occidental.

Gouvernements et villes visés

Les chiffres confirment que plus de 90% de la population mondiale vit dans un environnement où la qualité de l'air ne respecte pas les limites fixées par l'OMS pour une moyenne annuelle de particules PM2,5. "Nous devons agir très rapidement" pour des infrastructures durables, a dit devant la presse la directrice de la santé publique et de l'environnement à l'OMS Maria Neira.

La question de l'organisation des transports est plus importante encore que des combustibles et des véhicules propres, a affirmé son collègue Carlos Dora. Selon Mme Neira, ces données doivent inciter les Etats à en faire davantage, "même s'ils s'engagent de plus en plus", et attirer l'attention des citoyens auprès de leurs gouvernements.

Les Etats membres de l'OMS ont adopté en mai dernier une feuille de route. La Chine a pris des mesures à la hauteur du problème, selon M. Dora. Et les villes s'engagent "plutôt dans une bonne direction".

Le secteur de la santé admet aussi qu'il a une contribution à apporter. Les coûts des maladies non transmissibles liées à la pollution de l'air sont "énormes", dit M. Dora. L'OMS va lancer cet automne une campagne mondiale auprès de la population.

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