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En Suisse, huit ménages sur dix réalisent des dons

Selon la Fondation Zewo, huit ménages sur dix effectuent des dons. En pleine crise du coronavirus, ce sont surtout les domaines de la santé et de l’action sociale qui sont les plus concernés.

30 nov. 2020, 13:26
En Suisse, huit ménages sur dix réalisent des dons (illustration).

La disposition à donner reste forte en Suisse, selon la Fondation Zewo. Le coronavirus a mis en avant les domaines de la santé et de l’action sociale et en a écarté d’autres, comme l’aide au développement.

Selon les statistiques de Zewo, 1,91 milliard de francs de dons ont été versés aux organisations caritatives en Suisse en 2019, soit une augmentation d’environ 5% par rapport à l’année précédente. Huit ménages sur dix effectuent des dons.

Ils versent en moyenne par année 300 francs à quatre oeuvres de bienfaisance. Ces derniers bénéficient en premier lieu aux personnes handicapées, aux enfants et aux jeunes, indique la Fondation Zewo, l’organisme suisse de certification des organisations d’utilité publique collectant des dons, dans la 2e édition du rapport sur les dons en Suisse de Swissfundraising.

 

 

La population suisse tire un bilan positif du travail accompli par les œuvres d’entraide qu’elle juge pertinent, efficace et indispensable, ajoute la Fondation Zewo.

Le travail des organisations du secteur de la santé et de l’action sociale a été salué pendant le confinement, note la fondation. En parallèle, le coronavirus a écarté de l’esprit du public d’autres sujets de société importants comme le climat et les migrations, mais les donateurs sont toutefois restés solidaires.

Même si beaucoup d’œuvres de bienfaisance n’ont pas de vision claire de la façon dont les dons évolueront d’ici la fin de l’année, elles envisagent globalement l’avenir avec optimisme. La crise du coronavirus a confirmé que l’action des oeuvres d’entraide est nécessaire et reconnue par la société, souligne la Fondation Zewo.

Des réserves basses

Depuis 2015, le nombre de grandes organisations, dont les dépenses de fonctionnement dépassent 10 millions de francs, a augmenté de 9%, indique lundi un communiqué du Centre d’études philanthropiques (CEPS) de l’Université de Bâle et de la société de conseil PPCmetrics. Dans leur rapport annuel, les deux entités ont analysé 452 des 499 organismes sans but lucratif certifiés par la Zewo.

«Les plus grandes sont les plus visibles. S’il n’y a pas eu une tendance claire de diminutions de dons à cause du coronavirus, ça a certainement été plus facile pour les grandes. Les petites n’ont peut-être pas reçu autant que les années précédentes», indique Georg Von Schnurbein, auteur du rapport et professeur à l’Université de Bâle.

L’impact financier de la crise du coronavirus sera analysée en 2021. On peut déjà voir que celles qui avaient des réserves faibles courent plus de risques.
Georg Von Schnurbein, auteur du rapport

Le rapport montre aussi qu’une partie des organismes possède des réserves plus basses que la fourchette de la norme Zewo. «L’impact financier de la crise du coronavirus sera analysée en 2021. On peut déjà voir que celles qui avaient des réserves faibles courent plus de risques», poursuit M. Von Schnurbein.

La norme Zewo stipule que le capital de l’organisation doit couvrir les charges totales de celle-ci pendant au moins 3 mois et au plus 18 mois. Pourtant, 20% des organismes analysés dépassent cette fourchette et 21% d’entre eux disposent de moins de trois mois de réserve.

C’est particulièrement le cas pour les domaines du travail humanitaire à l’étranger et celle qui gèrent des institutions de prise en charge, comme les maisons de retraite, où environ un tiers de celles-ci ont moins de réserves que ce que recommande le Zewo.

Pas de limite stricte

Rien d’alarmant pour la Fondation Zewo. «Cette fourchette n’est pas une limite stricte. Nous demandons à l’organisation des explications et de définir des objectifs appropriés à la situation si les réserves ne se situent pas dans la fourchette. Cela peut parfois se justifier, les organismes ont différents types de financements, de risques et d’activités. Elles ne perdront leur certification que si leurs justifications et les mesures mises en place ne suffisent pas», explique à Keystone-ATS Martina Ziegerer, directrice de la Fondation Zewo.

Mme Ziegerer précise qu’avec des réserves en dessous de trois mois, les organismes courent le risque de devenir trop faibles pour continuer leurs activités. Au-dessus de 18 mois, les organismes risquent d’accumuler des dons sans réaliser assez rapidement des projets.

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