Les Offices régionaux de placement (ORP) sont en train de créer quelque 270 emplois. Ces nouveaux postes sont la conséquence des mesures décidées par le Parlement pour appliquer l'initiative contre l'immigration de masse.
"Pour les cantons, ce développement des effectifs constitue un gros défi", a expliqué mardi en conférence téléphonique Boris Zürcher, chef de la direction du travail au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). La mesure doit entrer en vigueur à partir du 1er janvier de l'an prochain.
Selon les estimations du SECO, les employeurs devront avec la nouvelle règle annoncer annuellement quelque 218'000 places vacantes, sur les 700'000 pourvus chaque année. Ce nombre apparaît supérieur de 180'000 unités à celui relevé en 2016 pour l'ensemble des groupes de métier concernés.
Offres réservées aux Suisses
Pour mémoire, le Conseil fédéral a fixé à la mi-juin les grandes lignes du système d'annonce des postes vacants au service public de l'emploi. Le Parlement a souhaité en effet favoriser les demandeurs d'emploi établis en Suisse.
Sa loi veut que les employeurs soient obligés de communiquer les postes vacants dans des groupes de profession, des domaines d'activité ou des régions économiques enregistrant un taux de chômage supérieur à la moyenne aux ORP.
Les employeurs souhaitant recruter dans des professions frappées par au moins 5% de chômage devront réserver leur offre durant cinq jours. L'idée de ce seuil pour mettre en oeuvre la préférence indigène est de donner une longueur d'avance aux personnes inscrites auprès des ORP.
Pendant cinq jours, les offres d'emploi ne seront visibles que par ces personnes et les collaborateurs du service public de l'emploi. Ces derniers enverront les dossiers aux employeurs qui inviteront les candidats pour un entretien d'embauche ou pour clarifier leur aptitude.