Il y aurait comme un os dans l’appellation «Viande Suisse». La production animale vendue sous ce label dépend fortement du fourrage étranger. Tellement que cette production chuterait de moitié sans ces importations, affirme Greenpeace Suisse dans un rapport publié mardi sous le titre coup de poing: «L’arnaque du fourrage». Alexandra Gavilano, chargée de campagne agriculture et climat pour l’ONG, enfonce le clou: «Avec le fourrage produit sur notre sol, on ne pourrait nourrir que 11 des 69 millions de poulets abattus par an dans notre pays. La viande suisse est moins durable et «suisse» que ce que prétendent les faîtières de l’élevage.»
En collaboration avec la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW), l’ONG passe à la moulinette les statistiques d’importations pour...