En dépit du rejet de la Loi sur le CO2 en votation, en juin dernier, toujours plus d’entreprises, grandes et petites, divulguent leurs plans pour arriver à la neutralité carbone d’ici à 2050. Ces annonces ne sont pas que des exercices marketing: outre la pression des investisseurs, elles répondent aussi à des exigences légales et tentent de parer à des risques économiques de mieux en mieux identifiés, explique Marie Owens Thomsen, responsable de la stratégie d’investissement dans la finance «verte» chez Lombard Odier, l’une des banques de gestion de fortune les plus actives dans ce domaine.
Le monde de la finance semble s’être converti aux exigences climatiques. Comment l’expliquez-vous ?
L’action de certains gouvernements a été déterminante: lorsque l’Union européenne unifie les critères d’analyse de la finance verte et qu’elle élève les coûts des droits de polluer, elle incite fortement les investisseurs à s’adapter.
L’industrie financière est-elle armée pour...