Disparition discrète d’un projet d’accord

Les banquiers suisses ont martelé des années durant l’urgence de conclure un accord sur les services financiers avec l’Union européenne. Il aurait dû permettre aux banques basées en Suisse de vendre facilement des produits financiers à leurs clients.«Une partie non négligeable de la substance des banques pourrait quitter la Suisse si la question européenne n’est pas résolue», avait même menacé Patrick Odier, alors président de l’Association suisse des banquiers, en 2015.Or, cette intention, qui figurait dans le haut de la liste des priorités du Conseil fédéral, a disparu du mandat de négociation présenté lundi par Ignazio Cassis (photo Keystone). Le Tessinois mentionne bien, au chapitre des dossiers financiers à aborder avec Bruxelles, la question des équivalences financières. Autrement dit, de faire en sorte que la Suisse fasse reconnaître son système juridique comme étant équivalent à celui de l’UE en matière de négoce de titres.Le but étant d’éviter une brutale interruption...