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Disparition de L'Hebdo: la foule a participé au choix de la Une du dernier numéro et affiché son soutien

Il y avait du monde dans la salle de rédaction du magazine L'Hebdo ce samedi. A l'invitation du rédacteur en chef, le public est venu choisir la Une du dernier numéro et afficher son soutien. Pour rappel, l'éditeur a décidé de supprimer la parution de ce magazine vieux de 35 ans.

28 janv. 2017, 16:02
Alain Jeannet, rédacteur en chef de L'Hebdo, s'exprime devant des lecteurs qui étaient invités a l'occasion d'un brunch.

Lecteurs anciens ou récents, journalistes, personnalités diverses: la foule s'est pressée samedi matin au brunch de L'Hebdo. Le dernier numéro du magazine (plus de 130 pages) sortira vendredi prochain.

 

Témoignages de lecteurs recueillis par des journalistes de l'hebdomadaire dont la fin a été annoncée lundi, galerie-photos puis visites accompagnées de la rédaction avec l'occasion de choisir la prochaine "Une". Le parcours proposé par L'Hebdo a rencontré le succès.

 

"On en a assez des écrans"

"C'est une grande perte pour la Suisse romande", explique Alain, 73 ans. Lecteur de L'Hebdo depuis sa création le 11 septembre 1981, le Lausannois déplore "le vide" que signifiera la disparition du journal. Le rythme hebdomadaire était aussi synonyme de "prise de recul" par rapport à l'information quotidienne.

Tiphaine, 26 ans, abonnée depuis peu, regrette "un format vraiment d'actualité", avec là aussi un rythme idéal pour s'informer en profondeur. Le papier aurait-il donc un avenir ? A cette question, la réponse fuse: "ah oui, les écrans, on en a assez toute la journée".

 

Un lieu de débats s'ouvrira

Pour les journalistes du magazine, l'émotion était bien présente face à tous ces témoignages. Fondateur du titre, Jacques Pilet s'est dit "touché" par cette foule et ces messages de sympathie et d'attachement envers une aventure de 35 ans.

"Je reste absolument convaincu qu'un lieu apparaîtra en Suisse romande pour les débats", a déclaré Jacques Pilet sans donner davantage de précisions. "Ca ira vite, dans les prochaines semaines, en complément du Temps".

Discussions sur le futur

Diverses discussions sont en cours, a relevé Alain Jeannet, rédacteur en chef de L'Hebdo. Les projets ne se feront toutefois pas sous cette bannière, a-t-il précisé. Sur un mur de la rédaction, diverses "Unes" du dernier numéro de vendredi prochain étaient soumises aux visiteurs.

Les lecteurs ont réagi vite et négativement à celles qui étaient en noir, rappel à leurs yeux de la tragédie de Charlie Hebdo. "Nous nous sommes tant aimés", semblait avoir la cote. Des lecteurs ont proposé des titres comme "Zurich offense la Romandie" ou une interview par exemple: "Le sadique de Zurich parle". Avec, au final, des applaudissements adressés au rédacteur en chef.

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