Un père de famille du village de Wäldi se retrouve cette semaine devant la justice. Motif de cette affaire insolite? Riverain de l’église, l’homme ne supportait plus le son des cloches au petit matin. Il a alors installé une minuterie sur le clocher pour empêcher qu’elles ne tintent à l’aube.
Trahi par son ADN
L’affaire remonte à septembre 2014, relate le St. Galler Tagblatt. La paroisse fait alors appel à un réparateur, mais la panne n'est pas identifiée. Et les cloches continuent de se taire le matin. Ce n’est que deux ans plus tard que le subterfuge sera découvert par des techniciens. Le système était bien dissimulé et surtout bien pensé: le réglage de la minuterie bloquait à six heures du matin l'alimentation électrique du mécanisme permettant aux cloches de sonner.
Suspecté pour s’être plaint à plusieurs reprises du bruit assourdissant produit par les cloches, puis confondu grâce à son ADN retrouvé sur la minuterie, l’homme de 45 ans a reconnu que le bruit affectait réellement la qualité de vie de sa famille mais nie toujours avoir bricolé le mécanisme.
13'600 francs réclamés
La paroisse, qui s’est constituée en partie plaignante, réclame au "suspect" 13'600 francs de dommages et intérêts. L'avocat plaide pour l'acquittement.
L’affaire est toujours en suspens. Pour la présidente du tribunal du district de Kreuzlingen, cette affaire devrait pouvoir se régler hors des tribunaux.