La conférence de presse des directeurs cantonaux des Finances était attendue hier avec fébrilité: les grands argentiers allaient-ils proposer une version «bis» de la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), fraîchement rejetée par le peuple? Cet espoir a rapidement été douché.
«Les grandes lignes de la nouvelle mouture devront maintenir l’abolition des statuts fiscaux spéciaux, ainsi que la compensation de la Confédération aux cantons pour environ un milliard de francs.» Déclamée par Charles Juillard (PDC), ministre jurassien, la demande ne fait que réitérer des axes incontestés de l’ancien texte.
Et le président de la Conférence des directeurs cantonaux des Finances (CDF) reste très mesuré lorsqu’il s’avance sur le terrain des déductions fiscales. «Les cantons comprendraient que le Parlement fédéral renonce aux intérêts notionnels (réd: une soustraction d’intérêts fictifs).» Là encore, rien d’étonnant, cet outil étant condamné depuis le scrutin du 12 février.
Agir sur les brevets
Charles...