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Des milliers de jeunes ont manifesté dans plusieurs villes en Suisse en faveur du climat

Etudiants, écoliers et apprentis se sont mobilisés en masse vendredi en Suisse en faveur du climat. Ils ont été environ 22'000 à répondre à l'appel d'une grève du climat.

18 janv. 2019, 11:34
/ Màj. le 18 janv. 2019 à 18:15
A Lausanne comme dans d'autres villes suisses, les jeunes se mobilisent pour la planète.

D’ampleur nationale, la mobilisation se tient durant toute la journée dans quinze villes. Outre Lausanne en Suisse romande, les grévistes se sont donnés rendez-vous à Genève, Neuchâtel, Fribourg, Sion ou encore Bienne.

Le mouvement est parti d'une militante suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, qui sèche les cours tous les vendredi pour protester contre une politique climatique trop peu conséquente.

 

 

Elle a annoncé sa venue au Forum économique mondial (WEF) de Davos.

 

Petit tour des manifestations en suisse ce vendredi:

 

A Lausanne

Cette grève du climat, déjà organisée en décembre en Suisse alémanique, a été particulièrement suivie vendredi du côté romand. A Lausanne, plus de 8000 jeunes en formation ont séché les cours pour manifester, selon un décompte de la police.

Sifflant, scandant "Non à la pollution, oui à l'écologie", brandissant des affiches, les jeunes vaudois ont crié leur ras-le-bol et leur inquiétude face au réchauffement climatique. Ils ont appelé à une société qui s'engage davantage en faveur de la protection de l'environnement.

C'est un impressionnant cortège qui défile dans la capitale vaudoise depuis ce matin. Sifflant, scandant notamment "Non à la pollution, oui à l'écologie", brandissant des affiches, des milliers de jeunes crient leur ras-le-bol et leur inquiétude face au réchauffement climatique et en appellent à une société qui s'engage davantage en faveur de la protection de l'environnement.

"L'océan s'élève, nous aussi!", résume une pancarte au milieu de la foule. Une autre n'y va pas par quatre chemins: "Ta mère le nucléaire".

Les manifestants ont su faire preuve d'imagination: "Les calottes sont cuites", peut-on lire ou "C'est pas demander la lune que de sauver la terre", "Quand c'est fondu, c'est foutu", "Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé", "There's no planet B", "Le rire c’est bon pour la santé mais la nature c’est mieux".

 

 

Ce vendredi, ils ont attendu la pause de 10 heures, bouclé leur sac à dos, embarqué leurs pancartes et quitté leur gymnase ou école professionnelle. Réunis à la gare de la capitale vaudoise, ils sillonnent le centre-ville encadrés par un dispositif policier et sous les yeux de passants qui pour la plupart les encouragent.

Parmi leur soutien, il y a également le prix Nobel vaudois Jacques Dubochet qui signe le même jour un billet dans le Journal de Morges. "Les jeunes ne peuvent pas attendre, c'est leur affaire, leur vie, ils ne la laisseront à personne", écrit-il ainsi.

 

 

A Genève

A Genève, plus de 4000 jeunes sont descendus dans les rues, vendredi, pour protester contre l'inaction des gouvernements face au réchauffement climatique. Vers 14h00, ils étaient des milliers à commencer à défiler.

Collégiens et élèves du cycle ont pris d'assaut la Place Neuve, venant à vélo, à pied ou débarquant des bus des transports publics, a constaté une journaliste de Keystone-ATS sur place. De nombreuses pancartes ont été fabriquées pour l'occasion. Une grande banderole avec le slogan "pour le climat face à l'Etat" ouvre la marche.

Dès la mi-journée, collégiens, apprentis et élèves du cycle d'orientation ont convergé vers le Parc des Bastions en tram, en bus ou à pied. Encadré par les forces de l'ordre, un long cortège festif et bruyant a défilé au centre-ville jusqu'à la Place des Nations.

Beaucoup de passants ont applaudi le cortège. Une partie des manifestants a fait une halte près du Pont du Mont-Blanc, où les jeunes ont respecté une minute de silence pour le climat.

 

 

Le département genevois de l'instruction publique a permis aux élèves de participer à cette action. Les mineurs devaient toutefois obtenir l'autorisation de leurs parents.

 

A Neuchâtel

Environ 1500 étudiants de différents établissements scolaires du canton, selon un décompte de journalistes sur place, se sont retrouvés à 13h00 à la place des Halles de Neuchâtel aux sons de "Et 1, et 2, et 3 degrés" pour faire connaître leurs craintes face à l'évolution du climat.

Les lycéens ont fait preuve de créativité avec des banderoles où l'on pouvait notamment lire "Make love, not CO2" ou "On n'a pas de planète B". De la place des Halles, les manifestants ont rejoint ensuite la Cour du Château de Neuchâtel - qui n'était d'ailleurs pas assez grande pour tous les accueillir.

Les grévistes ont déposé à la chancellerie d'Etat une résolution qui annonce aussi le lancement d'une motion populaire. "On espère recueillir 1000 signatures en un mois", a déclaré à Keystone-ATS, Ana Ziegler, une des lycéennes chaux-de-fonnières qui a relayé le mouvement dans le canton.

 

 

 

 

A La Chaux-de-Fonds

Au Lycée Blaise-Cendrars à La Chaux-de-Fonds, les jeunes y sont en grève depuis la matinée qui a été consacrée à des petits ateliers de réflexion et à la constitution de banderoles. Ensuite, les lycéens ont marché ensemble jusqu'à la gare pour rejoindre Neuchâtel en train.

Le Département neuchâtelois de l'éducation et de la famille a fait savoir qu'il "ne soutient pas mais ne réprimande pas non plus la démarche". Les absences ne seront pas considérées comme injustifiées dans les établissements de formation supérieure. Toutefois, pour les collégiens dont la formation fait partie de la scolarité obligatoire, les absences seront considérées comme injustifiées.

 

A Bienne

A Bienne, quelque 300 gymnasiens et écoliers ont manifesté bruyamment pour le climat, certains n'hésitant pas à déserter les salles de cours. "On est plus chaud, plus chaud que le climat," ont scandé les jeunes. Il n'y a eu aucun incident lors de ce rassemblement.

 

 

Après un rassemblement devant le gymnase français, les manifestants, 400 selon l'organisateur et 250 selon l'inspection de police, ont formé un cortège pour gagner la Place centrale, perturbant brièvement le trafic des transports publics biennois.

Sur les banderoles, l'on pouvait lire "System change not climate change", "Grève du climat Biel/Bienne" ou encore "Les glaciers fondent, pas notre détermination. Au centre-ville, les étudiants et les écoliers ont observé un sitting-in de quelques minutes.

Les jeunes Jurassiens sont aussi descendus dans la rue pour faire entendre leurs revendications. Le rassemblement a débuté vers midi à Porrentruy devant le lycée cantonal. Les étudiants devaient ensuite prendre le train pour gagner Delémont où d'autres jeunes rejoindront le cortège pour rendre visible leur inquiétude pour l'avenir de la planète.

 

A Sion

A Sion, quelque 300 jeunes ont marché pour le climat vendredi à Sion. Ils ont préféré manifester en dehors des heures de cours plutôt que de faire une grève à laquelle le département de la formation avait mis son veto.

Les étudiants ont débarqué par grappes à la gare de Sion où ils se sont munis de pancartes. Le cortège s'est ébranlé vers 16h00 et a rallié la place de la Planta sur les trottoirs et les rues piétonnes de la ville.

Les jeunes ont défilé en scandant "Non, non, non à la pollution, oui, oui, oui à l'écologie!", ou encore "1, 2, 3 degrés, c'est un crime contre l'humanité". Ils étaient encadrés par des camarades en gilets jaunes ou oranges.

Sur les pancartes, on pouvait lire des slogans souvent emprunts d'humour: "Pas de climat, pas de chocolat", "Climatosceptiques détrumpez vous", "JO d'été Sion 2032", "La planète c'est comme les femmes, c'est pas un jouet", "Les petits pas ça ne suffit pas".

"Notre but n'était pas d'entrer en confrontation avec les autorités mais de passer un message, c'est pourquoi nous n'avons pas fait grève et nous n'avons pas perturbé le trafic. Je suis plus que satisfait de la mobilisation", a indiqué à Keystone-ATS Maxime Crettex, l'un des participants à la manifestation.

 

A Zurich

A Zurich, au moins 2000 élèves se sont rassemblés devant le bâtiment central de l'EPFZ. Le chiffre indiqué par les organisateurs est contesté par la police municipale qui n'a compté que quelques centaines de participants. Leur cortège a traversé la vieille ville pour se terminer sur les bords du lac.

 

 

 

Sur leurs banderoles, on pouvait notamment lire "System Change, not Climate Change" ("Changement systémique, pas climatique"). Il s'agit de la troisième grève du climat organisée à Zurich après celles du 14 et du 21 décembre derniers. Les autorités scolaires se montrent compréhensives sur le fond, mais l'école buissonnière n'est pas tolérée pour autant. Les absences sont donc sanctionnées en tant que telles.

 

 

A Lucerne

A Lucerne, ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé au lieu de suivre les cours. Il s'agissait de la première grève du climat en Suisse centrale.

 

 

A Aarau et Baden (Argovie)

En Argovie, où des manifestations se sont tenues vendredi matin à Aarau et à Baden. Dans le chef-lieu cantonal, environ 300 élèves se sont rassemblés sur la place de la gare pour réclamer une politique climatique plus engagée.

 

 

Dans leurs discours et leurs slogans, les élèves d'Aarau ont réclamé une "protection du climat, maintenant!". Ils ont aussi exigé que les "lobbyistes du pétrole" soient envoyés "en taule". "La protection du climat, ça coûte" et "Si pas nous, alors qui?", pouvait-on lire sur leurs banderoles.

 

 

A Bâle

A Bâle, les organisateurs ont dit avoir dénombré plus de 1000 manifestants. Un chiffre en légère baisse par rapport à la première grève du climat organisée dans la cité rhénane, le 21 décembre dernier. 

 

Une nouvelle manifestation des jeunes Suisses a d'ores et déjà été agendée. Ceux-ci n'auront toutefois plus besoin de sécher leurs cours, ce rassemblement étant programmé au samedi 2 février. Selon un tract distribué vendredi, cette prochaine journée d'action sera organisée dans huit villes du pays, dont Genève, Lausanne, Fribourg et Neuchâtel pour la Suisse romande.

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