L’usine de valorisation thermique des déchets (UVTD) des Cheneviers, à Genève, doit faire venir des ordures d’autres cantons et de France (respectivement 12 500 et 11 500 tonnes) pour faire fonctionner ses fours. La raison? Certains déchets incinérables lui échappent et s’en vont ailleurs en Suisse. «Nous estimons que de 10 000 à 15 000 tonnes par an, sur un total de 70 000, sont concernées par ce phénomène en pleine expansion. Il est difficile de savoir jusqu’où cela ira», s’inquiète Isabelle Dupont, directrice des relations publiques des Services industriels genevois.
Cette «fuite» concerne les déchets industriels banals, soumis aux lois du marché et pouvant être traités n’importe où en Suisse. Il s’agit essentiellement de matériel non recyclable, à savoir certains plastiques ou morceaux de bois, notamment. Les ordures ménagères ne sont pas touchées par cette tendance, car elles doivent être amenées dans l’usine de valorisation thermique la plus...