La Confédération va créer 28 postes supplémentaires de spécialistes dans la lutte contre les cyberrisques. L'armée sera également appelée en renfort. Ce renforcement découle du plan de mise en oeuvre de la stratégie nationale adopté mercredi par le Conseil fédéral.
Le plan, qui comprend seize mesures devant être mise en oeuvre d'ici fin 2017, souligne la nécessité de renforcer les effectifs. Bien que la stratégie exclue les cas de guerre ou de conflit, le gouvernement a décidé d'appeler les militaires en renfort. Les capacités existantes de l'armée lui permettent à titre subsidiaire de participer à la réduction des cyberrisques.
Coordination fédérale
Vu qu'un grand nombre de tâches de la Confédération sont concernées et que la stratégie sera mise en œuvre de manière décentralisée, le Conseil fédéral a en outre mis sur pied un comité interdépartemental de pilotage.
Celui-ci sera chargé de coordonner les activités requises au niveau de l'administration fédérale, des cantons et du secteur privé. Il observera l'évolution des cyberrisques et soumettra des recommandations au gouvernement.A terme, la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI) assumera une fonction de coordination et de direction au niveau opérationnel. D'ici 2017, elle sera la plaque tournante de l'information sur les cyberrisques.
Surveillance constante
Les mesures décidées ont pour but de renforcer la prévention ainsi que la gestion de la continuité et des crises. Les conditions de base essentielles restent la responsabilité individuelle, la collaboration au niveau national entre les milieux économiques et les autorités ainsi que la coopération avec l'étranger.
Le plan définit des calendriers pour les mesures à prendre et précise quels sont les organes compétents. Les capacités techniques permettant de surveiller constamment les réseaux de la Confédération devront ainsi être créées avant la fin de 2015.
L’organe de coordination devra par ailleurs présenter d’ici fin 2013 un premier aperçu de la nécessité urgente de légiférer. Un concept destiné à combler les lacunes jugées prioritaires sera soumis au Conseil fédéral au plus tard à fin 2014.
L'office fédéral de la police élaborera de son côté, et en collaboration avec les cantons, un concept de gestion avec vue d’ensemble globale des infractions. But affiché : les cantons se prononceront au troisième trimestre 2015.