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Crue extrême de l’Aar: des centrales nucléaires seraient submergées d’environ 1,1 mètre

Les autorités et les exploitants de diverses infrastructures veulent se préparer à un événement critique bien que très rare: une crue extrême de l’Aar, qui pourrait inonder les sites de diverses centrales nucléaires et d’autres infrastructures.

22 févr. 2021, 11:34
En cas d'inondation extrêmement rare, le site de la centrale nucléaire de Mühleberg, à l'arrêt, serait également inondé de près d'un mètre.

En cas de crue extrême de l’Aar, qui se produit en moyenne tous les 100’000 ans, les sites de diverses centrales nucléaires et d’autres infrastructures critiques seraient inondés, dans certains cas de plusieurs mètres, selon une nouvelle étude fédérale.

Quatre offices fédéraux et l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) ont présenté lundi de nouvelles analyses des risques pour les centrales nucléaires de Mühleberg (BE), Gösgen (SO) et Beznau (AG), ainsi que pour l’Institut Paul Scherrer de Villigen (PSI) (AG) et la ville d’Olten (SO).

L’étude a été lancée suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, en mars 2011, suivie d’un raz-de-marée, qui a entraîné le rejet de grandes quantités de matières radioactives.

 

 

Avec cette étude, intitulée «Crues extrêmes de l’Aar», de l’institut de recherche WSL, les autorités et les exploitants de diverses infrastructures critiques veulent se préparer au mieux à un événement très rare.

Jusqu’à 12 fois le débit moyen

Des données sur le danger potentiel des crues jusqu’à une période de retour de 100’000 ans sont disponibles pour le bassin versant de l’Aar, qui représente 43% du territoire suisse et comprend certaines des régions urbaines les plus densément peuplées du pays.

Il ressort de la simulation réalisée qu’un épisode de précipitations extrêmement rare pourrait gonfler les débits à plus de 7000 m3/s avant la confluence de l’Aar et du Rhin, soit 12 fois le débit moyen.

L’étude prend en compte divers facteurs susceptibles d’influencer le débit de la rivière, comme des glissements de terrain, le blocage des ponts par des débris flottants, l’érosion des berges, la défaillance de digues ou encore une erreur humaine dans la régulation des ouvrages d’accumulation.

En cas d’inondation extrêmement rare, les centrales nucléaires de Beznau et Gösgen seraient submergées d’environ 1,1 mètre, et le site de la centrale nucléaire de Mühleberg, à l’arrêt, serait également inondé de près d’un mètre.

Le site de l’Institut Paul Scherrer à Villigen et les environs de la gare d’Olten, en revanche, ne seraient inondés que si les ponts étaient bloqués par des débris flottants. Dans ce cas, la gare d’Olten, carrefour d’importantes infrastructures de transports, se retrouverait jusqu’à 3,1 mètres sous l’eau.

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