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Crise migratoire: la politique suisse dans le domaine des renvois critiquée par Amnesty International

Selon Amnesty International, des expulsions illégales et des mauvais traitements ont été réalisés à l'encontre de migrants en Italie. L'organisation critique également la dureté de la politique suisse dans le domaine des renvois.

02 nov. 2016, 15:06
/ Màj. le 03 nov. 2016 à 06:00
Dans le cadre du programme de relocalisation, la Suisse a accueilli à ce jour seulement 112 demandeurs d'asile en provenance d'Italie, précise Amnesty. (illustration)

Les pressions de l’UE pour inciter l’Italie à durcir le ton contre les réfugiés et migrants ont entraîné des expulsions illégales et des mauvais traitements, selon Amnesty International. La dureté de la politique helvétique dans le domaine des renvois est aussi critiquée, alors qu'un renvoi sur deux se fait depuis la Suisse.

La Suisse est "le pays d"Europe qui pratique le plus de renvois Dublin, devant l'Allemagne", précise Amnesty. L'organisation de défense des droits humains constate que le nombre de transferts Dublin a considérablement augmenté au départ de la Suisse, et ce, depuis que les pratiques d'enregistrement sont devenues plus strictes dans les centres de crises en Italie.

"La moitié de tous les renvois Dublin en direction de l'Italie proviennent de la Suisse", calcule l'ONG. Selon elle, sur les 2436 personnes transférées à l'Italie en 2015 en vertu des accords de Dublin, 1196 l'ont été depuis la Suisse.

A l'inverse, "la Suisse renvoie beaucoup plus de personnes en Italie qu'elle n'en reçoit en provenance de ce pays". Dans le cadre du programme de relocalisation, la Suisse a accueilli à ce jour seulement 112 demandeurs d'asile en provenance d'Italie, précise Amnesty.

 

Appels à la Suisse

Selon Amnesty, les défenseurs des droits humains et les avocats observent depuis un certain temps une politique plus restrictive des autorités suisses en lien avec la procédure de Dublin. "D'autres pays sont plus réticents que la Suisse à renvoyer des personnes lorsqu'il existe des liens de famille".

Par conséquent, l'ONG souhaite que la Suisse se montre solidaire, en particulier en accueillant davantage de personnes très vulnérables. Les autorités helvétiques devraient également procéder à davantage de procédures d'asile et réduire les renvois au titre des accords de Dublin.

Par rapport aux examens individuels, l'organisation demande davantage de minutie pour les demandes de mineurs et de personnes vulnérables: "La Suisse doit également s'assurer auprès des autorités italiennes que ces personnes bénéficient d'une protection adéquate en Italie".

 

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