Fabienne Despot sauve sa tête sur toute la ligne. Elle reste candidate pour l'élection au Conseil national et au Conseil des Etats, et conserve la présidence. Malgré quelques propos virulents, son parti lui a maintenu sa confiance jeudi soir à Noville (VD).
Fabienne Despot était sur la sellette depuis la fin juillet pour avoir enregistré à leur insu des membres de son parti. Plusieurs ténors de l'UDC vaudoise, dont le conseiller national Guy Parmelin, avaient réclamé sa démission. Ils ont été désavoués.
A la surprise générale, la présidente a réussi à retourner la situation à son avantage jeudi soir devant 144 délégués. A 66 jours des élections fédérales, elle a obtenu le maintien de sa candidature pour le National, par 85 voix contre 57 et 3 blancs, ainsi que pour le Conseil des Etats, par 81 voix contre 60 et 3 abstentions.
Une erreur
Devant le congrès, elle a reconnu avoir commis une erreur. Mais cet enregistrement avait pour seul but de conserver une trace de ses propos. "Je n'aurai jamais imaginé que cela puisse servir d'arme pour un chantage contre moi et l'UDC Vaud", a-t-elle expliqué.
A ses yeux, cette affaire a engendré "un tumulte médiatique sans précédent". La principale raison en est "le creux estival, une presse trop heureuse d'enfoncer l'UDC. Cela a bien fonctionné il est vrai, grâce à notre complaisance", a-t-elle lancé.