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Crise à l'UDC Vaud: Fabienne Despot a enregistré des dirigeants à leur insu

La découverte d'enregistrements clandestins par la présidente de l'UDC Vaud Fabienne Despot déclenche une crise interne.

25 juil. 2015, 13:24
Portrait von Fabienne Despot, SVP Kanton Waadt, Kandidatin fuer den Nationalrat, Wahlen 2015. (KEYSTONE/Handout/SVP Waadt)

L'UDC Vaud est secouée par une nouvelle crise. La présidente Fabienne Despot a enregistré à leur insu d'autres dirigeants du parti. Un ex-UDC, passé au PBD, s'est servi du document pour "une tentative de déstabilisation politique", selon l'UDC Vaud. Une plainte pénale a été déposée contre le transfuge et une perquisition effectuée.

Secrétaire général de l'UDC Vaud, Kevin Grangier "ne dément pas l'exposé des faits" relatés samedi dans "La Liberté". Une conférence de presse est prévue lundi: "Fabienne Despot pourra s'expliquer sur sa situation personnelle, alors que je parlerai au nom de l'UDC. Nous avons décidé de communiquer rapidement et en toute transparence", affirme Kevin Grangier à l'ats.

L'affaire débute au printemps 2014, rapporte le quotidien. Elle a pour cadre une réunion censée pacifier le parti en crise après des accusations portées contre le député et ancien président Claude-Alain Voiblet.

Enregistrement clandestin

Avant le début de la rencontre, Fabienne Despot enregistre en douce les protagonistes, Michaël Buffat, chef du groupe au Grand Conseil, ainsi que les vice-présidents Jean-François Thuillard et Monika Commissione. Ils attendent, en vain, Philippe Stauber, proche de Claude-Alain Voiblet et auteur d'une lettre ouverte assassine contre Fabienne Despot.

Par la suite, Fabienne Despot et son compagnon se séparent. Ce dernier reprend son enregistreur et le transmet à Jean-Luc Laurent qui a claqué la porte du parti en avril 2014 pour rejoindre le Parti bourgeois-démocratique (PBD). En juillet dernier, le transfuge rencontre Kevin Grangier et lui fait écouter le document, en montrant également deux clés USB.

Fortes exigences

Pour Jean-Luc Laurent, ces trois documents sont à ce point compromettants qu'il exige le retrait de certains candidats UDC au Conseil national. Il demande également une copie d'un rapport interne et confidentiel sur la crise à l'UDC. Le document rédigé par les conseillers nationaux UDC Raymond Clottu et Pierre-François Veillon avait balayé les critiques contre Claude-Alain Voiblet.

Outrés par la démarche de Jean-Luc Laurent, des membres de l'UDC déposent plainte contre lui. Une perquisition est effectuée ensuite à son domicile avec saisie de l'enregistreur et des deux clés USB. L'intéressé a indiqué à "La Liberté" qu'il ne parlerait pas. "L'UDC Vaud n'est pour l'heure pas partie à la procédure judiciaire", tient à souligner de son côté Kevin Grangier.

Réunion d'urgence

Outre la réaction contre Jean-Luc Laurent, la découverte de l'enregistrement clandestin déclenche une crise interne. Une réunion du Comité central est convoquée dans l'urgence jeudi dernier pour entendre Fabienne Despot. Samedi matin, l'UDC Vaud invite la presse à une conférence lundi à 10 heures à la gare de Lausanne.

Soutien du PBD

Interrogé par l'ats, le PBD Vaud "soutient son membre Jean-Luc Laurent, qui a agi à titre personnel. On commence à gêner l'UDC Vaud qui a des problèmes", relève son président Eric Schürch.

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