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Convention de Minamata à Genève: la Suisse s'engage pour la réduction du Mercure

Dans le cadre de la Convention de Minamata, la Suisse s'engage en faveur de la réduction du Mercure. Doris Leuthard a souligné jeudi à Genève les efforts du pays. Elle a en outre promis une contribution supplémentaire d'un million de dollars si le secrétariat de la Convention est établi à Genève.

28 sept. 2017, 19:11
Doris Leuthard a souligné jeudi à Genève les efforts en cours dans la filière d'importation d'or et fait de l'élimination des exportations un objectif à terme.

La Suisse est en train d'ajuster sa législation sur le mercure et veut être un exemple dans le cadre de la Convention "historique" de Minamata. Doris Leuthard a souligné jeudi à Genève les efforts en cours dans la filière d'importation d'or et fait de l'élimination des exportations un objectif à terme.

Environ 50% de l'or vendu dans le monde est raffiné en Suisse. Et 10% de l'extraction mondiale de ce métal serait menée avec du mercure qui affecte les populations dans les régions concernées. Difficile de savoir si une part de ce volume transite par la Suisse.

Devant quelques journalistes en marge de la première Conférence des Etats parties (COP1) à la Convention de Minamata, la présidente de la Confédération n'a pas minimisé les "efforts" encore à mettre en oeuvre. Mais ceux qui ont été entamés par le Secrétariat d'Etat à l'économie "fonctionnent", estime-t-elle.

 

 

"Toute la chaîne a une sensibilité, jusqu'au produit final", affirme-t-elle. Y compris les banques et les entreprises de négoce de matières premières. Jeudi, deux interpellations parlementaires ont été déposées à Berne pour clarifier la compatibilité de cette filière avec la Convention de Minamata.

Un million de dollars

Côté exportations aussi, Mme Leuthard tient à rassurer sur les intentions de la Suisse. En ouvrant la partie ministérielle de la COP1, elle a répété que les entreprises suisses pourront maintenir, pour une durée inconnue pour le moment, des ventes de mercure si elles ne violent pas la Convention. Une ordonnance est prévue d'ici la fin de l'année.

A plus long terme, la présidente fixe comme objectif que "les exportations soient nulles". Pour autant, les intérêts économiques du secteur doivent être pris en compte et un partenariat devra être établi.

Secrétariat à Genève?

La Suisse a exporté 30 tonnes de mercure en 2016, en diminution par rapport à 2015, avant tout via l'entreprise bernoise Batrec qui n'en vend qu'à des clients surtout pour des composants dentaires. Et "il y a encore des secteurs où le mercure peut être utile" sans "affecter la santé ni l'environnement", d'autant plus si les alternatives sont plus dangereuses encore, renchérit le directeur général d'ONU Environnement Erik Solheim.

Outre l'action intérieure, Mme Leuthard veut également que le pays continue à être pionnière dans la lutte internationale contre le mercure.

Elle a promis une contribution supplémentaire d'un million de dollars si le secrétariat de la Convention est établi à Genève, où se trouve celui des autres accords de l'ONU sur des produits chimiques. La Suisse est la seule candidate mais les Etats-Unis n'auraient pas la même approche sur la portée de cette instance.

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