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Consommateurs: contre les fast-food et "l'îlot de cherté suisse"

La publicité pour les fast-food, les prix surfaits et les bactéries résistantes aux antibiotiques, tels sont les nouveaux combats de l'Alliance des organisations de consommateurs prévus pour 2013.

17 déc. 2012, 12:12
La publicité pour les fast-food est une des luttes privilégiées pour 2013.

 L'Alliance des organisations de consommateurs va poursuivre en 2013 sa lutte contre l'îlot de cherté suisse en mettant l'accent sur l'électronique et les articles de sport. Elle va également se saisir de nouveaux dossiers, comme la publicité qui contribue au surpoids chez les enfants.

Depuis quatre ans, l'alliance réunissant la Fédération romande des consommateurs (FRC), la Stiftung für Konsumentenschutz (SKS) et l'Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana (ACSI) coordonne ses activités et objectifs. Elle a présenté son bilan 2012 et ses perspectives lundi à Berne devant la presse.

Le combat contre les prix surfaits en Suisse reste un thème central. Le site internet barometredesprix.ch lancé à la fin octobre permet de comparer les prix de plus de 700 produits en Suisse avec ceux pratiqués à l'étranger.

En 2012, les relevés ont porté sur les magazines, l'alimentation, les cosmétiques, les vêtements, les chaussures et les jouets. En 2013, cette liste sera complétée par l'électronique et les articles de sport. Les prix de ces huit secteurs seront actualisés tous les six mois et la plateforme sera exploitée jusqu'en 2014 au moins.

Surpoids chez les enfants

L'Alliance entend se saisir de nouveaux dossiers l'an prochain, par exemple le business publicitaire qui contribue au surpoids et à l'obésité chez les enfants. Une étude menée en automne 2011 a montré que sur les 40 heures de programme publicitaire consommées par les enfants en une année, un quart est constitué de spots alimentaires, principalement pour du fast-food, des friandises sucrées et des snacks.

Les organisations de consommateurs vont demander aux entreprises concernées de signer le Swiss Pledge, un engagement volontaire visant à limiter la publicité auprès des enfants. Une éventuelle réglementation devra être envisagée si ces mesures volontaires n'aboutissent pas à des résultats crédibles.

Autre nouveau dossier en 2013: les aliments contenant des bactéries résistantes aux antibiotiques, lesquelles pourraient provoquer à leur tour une résistance chez l'être humain. L'Alliance effectuera un test de grande ampleur. En fonction des résultats, elle élaborera ses revendications vis-à-vis des distributeurs, producteurs et vétérinaires.

Loi sur la concurrence déloyale

L'Alliance a également tiré le bilan de son action lancée en vertu de la loi révisée sur la concurrence déloyale. Plus de 5000 formulaires ont été remplis par les consommateurs, permettant à l'Alliance de dénoncer publiquement les pratiques commerciales trompeuses de certaines entreprises.

Une cinquantaine de plaintes ont été déposées dans toute la Suisse, a indiqué à l'ats Sara Stalder, directrice de la SKS. Elles concernaient avant tout le non-respect de l'astérisque dans l'annuaire téléphonique ou des offres trompeuses. L'objectif est de générer, via des procès-modèles, de meilleures conditions-cadre. L'effort se poursuivra en 2013, avec un accent mis sur les conditions générales abusives.

Halte au gaspillage

Un point fort de l'année 2012 a été le test sur les dates limites de consommation, qui a montré que la moitié des produits alimentaires réfrigérés étaient encore consommables un mois après la date indiquée. Pour améliorer la compréhension des dates de péremption, l'Alliance s'est engagée auprès des consommateurs et est également intervenue aux plans politique et administratif.

En 2013, une campagne d'information et de sensibilisation des consommateurs sera lancée. Les ménages peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, estime l'Alliance.

Enfin, celle-ci entend évaluer à quel point la signature de la Charte des consommateurs par 61 élus au Parlement - et même 70% des parlementaires fédéraux romands - correspond à un véritable engagement. A cet effet, un site web sera mis en place dans le courant de l'année pour permettre aux électeurs-consommateurs de suivre session par session les votes des députés sur les questions de consommation.

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