L'islam est aujourd'hui la deuxième religion de Suisse derrière le christianisme et des dizaines d'imams dirigent les prières dans des mosquées ou des salles louées à cet effet. Leur niveau de formation disparate, leurs connaissances linguistiques insuffisantes et leur méconnaissance des réalités helvétiques indisposent aussi bien la communauté musulmane que les milieux concernés non musulmans. Les uns y voient un risque de marginalisation, les autres un risque de dérive extrémiste. Pour tous, la solution réside dans une formation en Suisse des imams et des enseignants en religion islamique. Le Fonds national suisse de la recherche scientifique a mis en évidence ce consensus dans une étude présentée hier à Berne.
Compétences pédagogiques et religieuses
Il s'agit d'une enquête de longue haleine lancée à l'initiative de l'Office fédéral de la justice. Elle a coûté quelque10 millions de francs. Plus d'une centaine d'entretiens ont été menés avec des représentants des communautés islamiques et...