Rapporteuse de la commission des institutions politiques, la socialiste Ada Marra prévient: «Ce projet de loi sonne la fin d’un tabou.» Hier, près des trois quarts du Conseil national a choisi de voter pour une initiative qui limite à un million de francs les salaires des dirigeants des entreprises liées à la Confédération, comme les CFF, La Poste, ou la Suva (Caisse nationale d’assurance accidents). Le texte interdit aussi toute indemnité de départ.
La socialiste fribourgeoise Valérie Piller Carrard, qui porte l’initiative, célèbre une victoire: «Les entreprises de service public sont différentes des autres.» Pour elle, «les montants excessifs communiqués ces dernières années ont suscité l’incompréhension des citoyens.» Elle insiste: «un plafond maximal d’un million de francs, ce n’est quand même pas dérisoire! Je ne crois pas que cette loi empêchera ces entreprises de recruter des dirigeants compétents.»