C’est un homme de chiffres, de mathématiques. Directeur de l’Institut de banque et finance de l’Université de Zurich, il connaît toute la portée d’un raisonnement académique fondé sur des données indiscutables. Au sein de la communauté scientifique, Marc Chesney est une figure d’autorité.
Mais c’est aussi un homme de passion. Posez-lui la question de l’enseignement de la finance, et vous en aurez pour des heures de débat enflammé au débit ultrarapide sur les biais de l’apprentissage des règles de l’économie. «Aujourd’hui encore, dix ans après la crise financière, l’enseignement universitaire en finance continue à traiter des concepts d’efficience et de perfection des marchés financiers. Or, la crise de 2008 a au contraire mis en évidence leurs profonds dysfonctionnements et les manipulations à grande échelle auxquelles ces marchés sont soumis! Il serait temps d’adapter le contenu des cours au monde réel», assène-t-il.
Depuis plus de dix ans, il publie articles...