La pharmacie de l’armée va remplacer l’année prochaine les stocks de comprimés d’iode datant de 2010. Leur durée de conservation de ces médicaments distribués préventivement dans l’éventualité d’un accident nucléaire est en effet limitée à dix ans.
Les comprimés distribués à l’ensemble de la population habitant dans un rayon de 50 km autour d’une centrale nucléaire sont encore valables jusqu’en 2024.
Le Conseil fédéral a chargé vendredi le Département fédéral de la défense de remplacer les réserves. Les comprimés d’iode sont stockés au niveau des cantons afin d’être distribués dans un intervalle de douze heures à l’ensemble de la population en cas d’incident nucléaire.
Une facture salée
Les coûts pour l’élimination des comprimés périmés et leur remplacement par de nouveaux sont estimés à 4,8 millions de francs. Ces frais sont assumés par la Confédération et les exploitants des installations nucléaires.
Ces derniers n’ont pas apprécié de devoir passer à la caisse pour la distribution des comprimés. Le Tribunal fédéral a admis en novembre dernier un recours de leur part. Ils s’étaient vus facturer par l’armée 52’965 francs. Ils ne contestent pas l’obligation portant sur le rayon de 20 km prévu par l’ancienne législation, mais son extension à 50 km. L’ordonnance ne serait pas une base légale suffisante.