Une capitale et son pont en bois, des sommets alpins connus jusqu’en Chine et un bastion démocrate-chrétien: c’est ici, à Lucerne, qu’une des dernières élections cantonales avant les fédérales d’octobre aura lieu, ce week-end, en même temps qu’à Bâle-Campagne. Visite d’une région traditionnellement conservatrice, avec un guide un peu particulier.
Il n’en a pas le nom, mais en maîtrise l’accent: Brahim Aakti, notre guide, né au Maroc en 1981, parle le dialecte lucernois à la perfection et connaît comme sa poche Emmen, où il est arrivé en 1992. Emmen? Oui, cette banlieue industrielle de Lucerne, comptant aujourd’hui près de 31 000 habitants, a été synonyme, au tournant du nouveau siècle, de rejet de l’étranger après une vague de naturalisations refusées, en votation populaire, de personnes originaires des Balkans.
Elu à l’exécutif
Si Brahim Aakti nous sert de guide avant les élections de dimanche, c’est parce qu’il défie les clichés,...