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Cancer: un appareil de radiothérapie unique en Suisse à l’hôpital de Rennaz

L’Hôpital Riviera-Chablais dispose depuis le début de l’année d’un appareil de haute précision pour le traitement des tumeurs.

19 févr. 2020, 14:00
L'accélérateur linéaire IRM pourra traiter dix à quinze patients par jour.

Le service interdisciplinaire de cancérologie de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) a mis en service mi-janvier un appareil de radiothérapie de pointe, pour l’heure unique en Suisse. Il permet de visualiser en temps réel la tumeur durant le traitement en alliant une installation d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et un accélérateur linéaire de particules. «Une révolution pour la radiothérapie», selon la Dre Evelyn Hermann, médecin-cheffe de l’unité de radiothérapie.

Epargner les organes voisins

Cette nouvelle technologie est particulièrement adaptée pour les tumeurs des systèmes gastro-intestinal et urogénital, situées dans des parties du corps qui bougent durant la séance. Elle permet en outre d’observer la réaction de la tumeur pendant la radiothérapie et de l’adapter en conséquence. «Cela va amener de nouvelles connaissances et ouvrir la possibilité d’avoir des traitements personnalisés pour chaque patient», se réjouit Evelyn Hermann.

La précision du traitement permet d’éviter d’endommager des tissus sains. Les doses peuvent ainsi être augmentées, diminuant le nombre de séances nécessaires. «Un traitement traditionnel pour une tumeur à la prostate dure environ deux mois, avec ce nouvel appareil, nous passons à quatre semaines», explique le Dr Raphaël Jumeau, médecin adjoint à l’unité de radio-oncologie. Certaines interventions chirurgicales destinées à préparer le patient en vue de la radiothérapie peuvent également être évitées, réduisant ainsi les coûts et les risques liés.

Une dizaine de patients traités

Depuis la mise en service de l’appareil, une dizaine de patients ont été traités. «Leur ressenti est plutôt bon, nous l’évaluons via des questionnaires», précise le Dr Raphaël Jumeau.

Le coût de la machine se monte à 8 millions de francs, la moitié a été financée par une fondation privée. Comme il n’existe pas encore de système de tarification adapté à cette nouvelle technologie, les séances sont actuellement facturées au même prix qu’une radiothérapie standard. «Lorsqu’on est précurseur, les tarifs ne suivent pas toujours, en attendant qu’ils soient adaptés, nous devons absorber la perte», confie Pascal Rubin, directeur général de l’Hôpital Riviera-Chablais.

La Dre Sarah Ghandour, physicienne médicale, montre les entrailles de l’appareil: «Combiner les deux technologies qui utilisent toutes deux des champs électromagnétiques est très compliqué.» © LE NOUVELLISTE

 

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