Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Attaque à Lugano: l’assaillante présumée a tenté de se rendre en Syrie

La jeune femme qui a attaqué deux personnes, armée d’un couteau, dans un commerce de Lugano était connue des services de police. Elle était mentionné dans une investigation sur le djihadisme.

25 nov. 2020, 09:57
/ Màj. le 25 nov. 2020 à 14:43
Le magasin Manor situé sur la Piazza Dante à Lugano a été le théâtre d'une attaque au couteau mardi.

L'auteure présumée de l'attaque au couteau mardi après-midi à Lugano voulait se rendre en Syrie en 2017 pour voir un djihadiste, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la police sur Twitter. Elle a cependant été arrêtée à la frontière turco-syrienne.

La suspecte était tombée amoureuse d'un combattant djihadiste, a précisé Fedpol au sujet de cette attaque terroriste présumée. Elle avait tenté de se rendre auprès de lui en 2017, avant d'être arrêtée à la frontière turco-syrienne, puis renvoyée en Suisse.

 

 

Cette femme âgée de 28 ans, soupçonnée d'avoir attaqué deux femmes dans un grand magasin de Lugano mardi soir, souffrait de problèmes de santé mentale, a ajouté Fedpol. Elle avait été admise dans un établissement psychiatrique à son retour en Suisse.

Elle n'a pas été impliquée dans des enquêtes de Fedpol en lien avec le terrorisme à Fedpol depuis 2017.

Motif terroriste soupçonné

Dès mardi, la police régionale du Tessin, avait évoqué une possible «motivation terroriste».

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’assaillante a tenté d’étrangler de ses mains nues l’une des deux femmes et blessé la deuxième au cou avec un couteau. D’autres clients de la grande surface ont réussi à maîtriser la jeune femme, qui a été arrêtée, avait ajouté la police régionale.

 

 

L’enquête sur ce cas sera menée par la police fédérale, qui a annoncé parallèlement sur twitter l’ouverture d’une procédure pénale.

Similaire à l’attaque de Morges

«Cette attaque ne me surprend pas», avait déclaré mardi soir la directrice de la police fédérale, Nicoletta della Valle, soulignant que ce genre d’attaques survenait partout dans le monde.

Mme della Valle a évoqué l’autre affaire de ce type en Suisse, à savoir le meurtre à l’arme blanche d’un ressortissant portugais de 29 ans, commis à Morges dans l’est de la Suisse le 12 septembre dernier. Le cas fait actuellement l’objet d’une enquête dans un cadre terroriste présumé.

«La situation est extrêmement grave», selon le chef du gouvernement tessinois Norman Gobbi, qui part du principe que la femme s’est radicalisée, rapporte l’agence ATS.

Le commandant de la police cantonale tessinoise Matteo Cocchi (à gauche), le conseiller d’État Norman Gobbi (à droite) et Nicoletta della Valle (à l’arrière en vidéo), directrice de Fedpol, durant la conférence de presse. KEYSTONE

La Suisse relativement épargnée

Sur twitter, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a condamné «l’attaque terroriste islamiste de Lugano». Ses pensées sont avec les victimes et il assure la Suisse de son soutien «en ces temps difficiles». Nous tiendrons tête ensemble en Europe au terrorisme islamiste et nous défendrons nos valeurs, a-t-il ajouté.

Début novembre, quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un attentat à Vienne. A l’origine de cette attaque, un «sympathisant» de l’Etat islamique qui avait tenté de rejoindre la Syrie.

A lire aussi : Attentat de Vienne: la Suisse enquête sur les deux jeunes de Winterthour (ZH) arrêtés

Deux Suisses de 18 et 24 ans avaient été arrêtés près de Zurich après l’attentat de Vienne parce qu’ils avaient des liens avec l’auteur de l’attaque étaient et étaient connus des autorités suisses dans le cadre de procédures pénales liées au terrorisme.

La Suisse n’a pas connu d’attaques d’extrémistes djihadistes d’envergure, comme cela a pu être le cas chez les voisins français.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias