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Assurance maladie: la prime moyenne suisse va augmenter de 0,2% seulement en 2020

Les assurés sont fixés sur les primes maladie à verser à leur caisse en 2020. Le conseiller fédéral Alain Berset a annoncé mardi matin une augmentation de 0,2% sur l’ensemble de la Suisse.

24 sept. 2019, 09:55
Le conseiller fédéral Alain Berset a annoncé la prime moyenne suisse mardi devant la presse à Berne. (Illustration)

La prime moyenne de l’assurance obligatoire des soins augmentera de 0,2% seulement en 2020, a annoncé mardi à Berne le ministre de la Santé Alain Berset, saluant une «nouvelle encourageante». Selon le canton, l’évolution sera comprise entre -1,5% (LU) et 2,9% (NE).

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«Il s’agit d’une des plus faibles hausses de primes maladie qu’on ait jamais eu depuis l’introduction de la Lamal», a déclaré le chef du Département fédéral de l’intérieur (DFI) devant la presse. «C’est une bonne, une très bonne nouvelle (…) encourageante. Cela veut dire que l’on peut agir contre la hausse des coûts de la santé», a-t-il affirmé. La prime moyenne s’élèvera à 315,40 francs.

Se félicitant de cette augmentation «presque nulle» pour l’an prochain, il a toutefois souligné que «ce n’est pas la fin de l’histoire, le travail n’est pas terminé». Il faut rester «vigilant, ne pas relâcher l’effort (…) On sait que les coûts de la santé vont tendanciellement augmenter dans les années à venir», a prévenu M. Berset. «Nous devons continuer à nous battre (…) Nous sommes condamnés à prendre des mesures chaque année», a-t-il insisté.

Les différents acteurs de la santé ont sans surprise salué dans l’ensemble la «hausse modérée» des primes maladie pour 2020. Mais la plupart aussi s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas d’un renversement de tendance durable. Et à ce titre, les partis politiques se montrent plutôt prudents.

Statu quo pour les enfants

«S’il s’agit d’une hausse modérée par rapport aux années précédentes, cela s’explique par les mesures déjà prises pour freiner les coûts de la santé», renchérit l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). La hausse de 0,2% est inférieure à la moyenne des années précédentes. La hausse avait été de 1,1% pour 2019.

Depuis l’entrée en vigueur de l’assurance obligatoire des soins en 1996, elle a augmenté en moyenne de 3,8 % par an. La prime moyenne tient compte de toutes les primes versées en Suisse et correspond à la charge moyenne de prime par personne.

 

 

Les projections montrent que dans dix cantons (AG, BE, BS, LU, SH, SO, SZ, VD, ZG, ZH), l’évolution de la prime moyenne sera inférieure à 0%, alors que dans cinq autres (AR, GR, NE, TI, VS), elle dépassera les 1,5%. Dans les onze cantons restants (AI, BL, FR, GE, GL, JU, NW, OW, SG, TG, UR), la hausse se situera entre 0 et 1,5 %. L’OFSP a approuvé toutes les primes pour un an.

La prime moyenne des adultes s’élèvera à 374,40 francs, en augmentation de 0,3% par rapport à 2019. Celle des enfants sera de 98,70 francs et reste ainsi au même niveau qu’en 2019, détaille l’OFSP. Celle des jeunes adultes âgés entre 19 et 25 ans s’élèvera à 265,30 francs en 2020, soit une baisse de 2% par rapport à 2019. Les primes des jeunes adultes avaient déjà baissé de 15,6% en raison d’une adaptation de la compensation des risques.

Neuchâtel, Tessin et Valais trinquent

Les cantons de Neuchâtel et du Tessin sont les moins bien lotis. Ils connaîtront la plus forte hausse, avec respectivement 2,9% et 2,5%. Suivent le Valais avec 2,2% d’augmentation moyenne puis Argovie et les Grisons avec 1,9%. Lucerne et Schaffhouse bénéficieront en revanche des plus fortes baisses, respectivement -1,5% et -1,1%.

Fribourg subira aussi une hausse, de 1,4%, Genève et le Jura de 0,5%. Le canton de Vaud aura une légère baisse de 0,3%.

Le canton du Jura a pour sa part dénoncé mardi le manque de transparence de l’OFSP. Il lui reproche d’avoir pris cette année la décision de ne plus communiquer aux cantons les primes proposées par les assureurs.

S’entendre et aller vite

«Les mesures prises ces dernières années pour limiter l’augmentation des coûts portent leurs fruits. L’adaptation de Tarmed, en 2018, a ainsi permis d’économiser quelque 500 millions de francs. Les baisses régulières des prix des médicaments depuis 2012 ont également généré des économies avoisinant le milliard de francs», souligne l’OFSP.

 

 

A la fin de la présentation de ces chiffres, le conseiller fédéral Alain Berset en a profité pour plaider le volet de neuf mesures qui responsabilise tous les acteurs de la santé, transmis en août dernier au Parlement. Il a appelé les parlementaires des deux Chambres «à trouver des majorités et à aller vite». Un deuxième volet de mesures est prévu pour le début de l’année prochaine.

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