Thomas Boyer, nouveau patron de la caisse-maladie Groupe Mutuel, estime que les assurés munis d’une ordonnance médicale suisse devraient pouvoir aller acheter leurs médicaments là où ils sont moins chers, donc dans les pays voisins de la Suisse.
En alternative, il est convaincu que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) devrait être capable de mener des négociations en vue de tarifs moins élevés, explique-t-il dans une interview publiée mardi dans le quotidien Le Temps.
En Suisse, les dépenses pour les médicaments ont connu une progression spectaculaire entre 2010 et 2018, en s’envolant de 46%, selon un récent rapport sur les médicaments de l’assureur Helsana.
Sur la seule année 2018, les coûts des médicaments pour l’assurance ont atteint un niveau record de 7,6 milliards de francs.
Parmi les traitements les plus chers en 2018, les antiviraux sont arrivés en troisième position avec 445,5 millions de francs, alors que les immunosuppresseurs (1,12 milliard de francs) et les anticancéreux (729,8 millions) ont représenté les traitements les plus onéreux, soit près d’un quart des dépenses totales.