La Confédération peine à boucler la liste des futurs centres fédéraux pour requérants d'asile. Cinq des dix-huit sites nécessaires à l'accélération des procédures d'asile restent à trouver. En Suisse romande, Dailly (VD) est définitivement hors course.
Le peuple ayant approuvé en 2016 la réforme de l'asile visant à accélérer les procédures, la Confédération doit disposer de centres fédéraux qui réuniront tous les acteurs des procédures sous le même toit. Le Conseil fédéral a adopté mercredi un plan sectoriel Asile qui fixe les emplacements des centres fédéraux.
La Suisse romande devra pouvoir héberger 1280 requérants d'asile. Le centre de procédure de Boudry (NE) prendra le relais de l'actuel centre de Vallorbe. Deux centres de départ localisés à Chevrilles (FR) et au Grand-Saconnex (GE) pourront accueillir les requérants ayant reçu une décision négative.
Mais il reste un site à trouver. Celui de Dailly, favorisé par le Conseil d'Etat vaudois, a été écarté du plan sectoriel. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) l'a évalué en détail, mais il serait trop cher en termes d'investissements, d'exploitation et de sécurité. Il y aurait aussi un problème d'accès: les récentes chutes de neige ont coupé Dailly du reste du monde, a justifié la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga devant la presse.
Plusieurs alternatives continuent à être explorées avec les communes et les cantons. Il s'agit de Martigny et de Tourtemagne en Valais, surtout comme réserve stratégique. Vallorbe pourrait aussi servir de solution transitoire jusqu'en 2019. "Il faudra de toute façon des solutions transitoires", a prévenu le directeur du SEM Mario Gattiker.