L’École suisse d’archéologie en Grèce (ESAG) va entamer cet été une nouvelle campagne de fouilles sur le sanctuaire d’Artémis «Amarysia» sur l’île d’Eubée. La localisation de ce site a donné du fil à retordre aux chercheurs durant plus d’un siècle avant d’être finalement mis au jour au début des années 2000 par l’ESAG.
De grandes attentes se cristallisent autour de la fouille du sanctuaire d’Artémis à Amarynthos, toponyme dont la déesse tire son surnom «Amarysia», a indiqué l’ESAG lundi dans un communiqué. La campagne 2020 a en effet déjà permis d’exhumer de nombreuses découvertes archéologiques dans le secteur du temple archaïque.
Partiellement fouillée, cette zone a déjà livré plus de 300 objets de qualité exceptionnelle, comme par exemple des vases à figures noires, un miroir en bronze, plus de 20 figurines en terre cuite, mais aussi de petits objets et bijoux en bronze, ivoire, os et faïence. La campagne de cet été permettra d’achever le dégagement de l’ensemble de la zone.
Les plus grands sanctuaires grecs ont été fouillés au XIXe siècle et au début du XXe siècle avec les moyens de l’époque. Le sanctuaire d’Artémis «Amarysia» est donc un cas exceptionnel, car il fait l’objet de fouilles extensives avec l’utilisation de technologies de pointe, souligne l’ESAG.
Selon les chercheurs, c’est un cas d’étude unique pour comprendre le développement des sanctuaires à l’aube de la Grèce classique. Échelonnées jusqu’en 2023, les campagnes de recherche sont financées par le Fonds national suisse (FNS) et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).