La chute a été brutale, et la fonction d’Albert Rösti n’y a pas survécu. Aux élections fédérales d’octobre, l’UDC perdait 3,8 points de pourcentage et 12 sièges au Conseil national. Sentence: juste avant Noël, le Bernois annonçait son départ de la présidence pour fin mars. Il ne se voyait guère mener les sections cantonales d’une main de fer, comme le souhaitent désormais les pontes du parti national-conservateur, dont le maître à penser Christoph Blocher.
Albert Rösti doit faire un pas de retrait. Mais paradoxalement, ce recul hiérarchique pourrait lui servir dans une autre opération: une éventuelle candidature au Conseil fédéral. Libéré de son costume présidentiel, il aurait les coudées plus franches s’il désirait se lancer et défier Magdalena Martullo-Blocher, fille du grand patron UDC, pressentie depuis belle lurette comme candidate.
Ambitions devinées
A l’interne, on prête, depuis un moment, des ambitions gouvernementales au conseiller national Rösti, comme le rapportait...