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Aménagement du territoire: les cantons alpins veulent plus d'autonomie

Les cantons alpins réclament plus d'autonomie dans la gestion des conséquences de l'initiative Weber.

29 sept. 2014, 18:39
Mario Cavigelli, président de la Conférence gouvernementale des cantons alpins, estime que certaines "normes vont trop loin".


L'initiative sur les résidences secondaires déploie encore ses effets deux ans et demi après son acceptation par le peuple. Les cantons alpins demandent que la Confédération s'immisce moins dans les projets les concernant et réclament plus de marge de manoeuvre dans la législation afin qu'elle soit mieux adaptée à leurs besoins.

"Nous aimerions avoir plus d'influence sur chaque affaire touchant à notre région", a déclaré lundi devant la presse à Berne Mario Cavigelli, président de la Conférence gouvernementale des cantons alpins. Concernant les conséquences de l'initiative Weber sur l'espace alpin, Mario Cavigelli estime que les cantons alpins ont été contraints de mettre en place des "normes qui vont trop loin".

Aux yeux du président du gouvernement grison, il s'agit de projets centralistes décidés unilatéralement par les autorités fédérales. Et Mario Cavigelli de citer le choix des sites retenus pour les centrales éoliennes et solaires. Ce genre de projets est souvent lancé sans tenir compte des conséquences pour l'espace alpin, critique-t-il.

Mieux écoutés

Les requêtes des cantons alpins doivent également être mieux prises en compte lors de la mise en place de projets liés au transport urbain, a de son côté fait remarquer le président du gouvernement valaisan Jean-Michel Cina.

"Nous voulons être pris au sérieux, qu'on nous fasse confiance. Nous ne voulons et ne devons pas être mis sous tutelle", a renchéri l'élu grison.

Les revendications des sept cantons alpins ne tombent pas par hasard. Au cours des dernières décennies, les conditions cadres pour le développement de l'espace alpin ont radicalement et fondamentalement changé. "Beaucoup d'emplois ont disparu ou ont été déplacés vers les agglomérations", a illustré Mario Cavigelli.

Exode rural

Les conséquences sont frappantes: exode significatif des jeunes et vieillissement de la population alpine. La lutte entre les régions de plaine et alpines s'est accrue. La cohésion sociale et politique est davantage exposée qu'auparavant, a encore averti Mario Cavigelli.

Pour contrer ces risques, les cantons alpins ont présenté une nouvelle prise de position. Ce document concrétise la signification du concept de "territoire suisse" pour les régions alpines, a expliqué Mario Cavigelli.

De plus, il rappelle les défis auxquels les cantons alpins sont confrontés, c'est-à-dire la mondialisation, la mobilité, l'exode rural et le changement climatique.

Pas seulement pour les vacances

Une partie de la population oublie souvent que l'espace alpin n'est pas seulement une région reposante, mais "un cadre de vie, un espace économique et culturel", a-t-il ajouté. Raison pour laquelle, outre le tourisme - emblème de l'espace alpin - il s'agit d'exploiter d'autres ressources économiques, a-t-il revendiqué.

Les représentants des cantons du Tessin, d'Uri, du Valais, des Grisons, de Glaris, d'Obwald et de Nidwald proposent par exemple que l’utilisation de la force hydraulique dans l’espace alpin soit optimisée et développée. Mais pour pouvoir exploiter efficacement ses ressources naturelles, les cantons alpins réclament moins de restrictions et davantage d'autonomie.


 

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