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Allergies: des écoles alémaniques bannissent les noix et cacahuètes

Pouvant provoquer des réactions allergiques très graves, les noix et les cacahuètes ont été interdites au sein de nombreuses écoles alémaniques. En Romandie, aucune mesure semblable n'a été envisagée.

21 juil. 2016, 13:16
Les noix et les cacahuètes sont parmi les rares aliments pouvant déclencher des réactions allergiques graves et parfois fatales.

Les noix et les cacahuètes sont parmi les rares aliments pouvant déclencher des réactions allergiques graves et parfois fatales. Plusieurs dizaines d'écoles alémaniques les interdisent par précaution, mais la mesure fait débat.

Pour les personnes les plus sensibles, même une infime quantité de particules de noix peut occasionner un choc anaphylactique, qui peut entraîner la mort. Face au risque, des écoles ont choisi d'interdire purement et simplement les noix et les arachides. Aucune denrée contenant ces substances n'est admise dans l'enceinte de l'école et les enfants doivent observer cette consigne, tout comme le personnel.

L'école enfantine et primaire de Lausen (BL) a récemment annoncé vouloir imposer ce règlement, non sans essuyer les sarcasmes du journal local, lequel a même envisagé de lancer une pétition.

A l'école Gabler, à Zurich, cette mesure est en vigueur depuis cinq ans et n'est plus guère discutée. La directrice Judith Benz affirme qu'il a fallu un peu de temps pour que "tous les mécanismes fonctionnent" au sein de son établissement, qui compte 270 élèves. Mais elle dit ne plus avoir rencontré de problème sérieux ces dernières années.

En Suisse alémanique, au moins 70 écoles disposent d'un service de prise en charge des allergies, d'après l'Association suisse des personnes allergiques aux arachides (Verein Erdnussallergie und Anaphylaxie, VEAA). Cette mesure se justifie, selon sa présidente Angelica Dünner, du fait que la cacahuète provoque des chocs bien plus dangereux que toutes les autres formes d'intolérance ou d'allergie alimentaires.

Pas en Suisse romande

Du côté romand, parmi les services de médecine scolaire contactés par l'ats, aucun n'a entendu parler d'une telle interdiction. Le médecin Olivier Duperrex, responsable de l'unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire (PSPS) du canton de Vaud, a reçu des demandes en ce sens de la part de parents, mais cette mesure lui semble "extrêmement compliquée à garantir".

Son service veut privilégier une approche "centrée sur l'enfant". Celle-ci consiste à informer régulièrement les collaborateurs et les parents, mais aussi à s'assurer que les moyens de réaction soient disponibles en cas d'accident.

"Nous veillons à ce que les enfants concernés aient toujours avec eux le produit de secours", soit une dose d'adrénaline qui peut s'injecter rapidement et facilement au besoin. C'est l'infirmière scolaire qui joue le rôle de relais et se charge d'informer les différents collaborateurs concernés (cantine et personnel enseignant notamment).

Sans pouvoir affirmer que tous les cantons romands appliquent le même modèle, le responsable du PSPS vaudois déclare ne pas avoir eu connaissance de démarches d'interdiction dans les écoles.

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