Soudain, le crissement des pneus déchire le crépuscule. Un bruit de tôle qui se brise. Sur le bas-côté gît un cerf, inanimé. Ces scènes nocturnes, Philippe Dubois s’y est habitué. Cependant, «l’aspect émotionnel demeure, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes animaux ou de femelles portantes», reconnaît le garde-faune au Service valaisan de la chasse. La route tue, chaque année, près de 20 000 animaux sauvages en Suisse.
Dans le secteur du Chablais, où opère Philippe Dubois, le tronçon qui relie la France à Monthey est particulièrement exposé, les cultures maraîchères et céréalières «attirent comme des aimants les cerfs, chevreuils, sangliers, mais aussi les renards ou les blaireaux, ce qui les pousse à traverser la route», constate le Valaisan.
Signal lumineux
Pour réduire le risque d’accidents, 33 balises viennent d’être installées le long de deux hotspots de cet axe rectiligne, là où le transit de gros gibier est le plus fréquent....