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Agroscope à Changins: plus de 100 espèces de coléoptères sur une parcelle de colza

Surprise à l’issue d’une étude menée sur une parcelle de colza de l’institut de recherche Agroscope, dans le canton de Vaud. Près de 12’000 individus issus de 104 espèces de coléoptères y ont été piégés. Une biodiversité inattendue dans cette zone périurbaine.

19 nov. 2019, 16:22
Si les 14 espèces principales - qui regroupent 98% des insectes - sont nuisibles au colza, les 90 autres se nourrissent d'autres plantes.

Plus de 100 espèces de coléoptères ont été inventoriées sur une parcelle de colza d’Agroscope à Changins (VD). Une telle diversité surprend dans une zone périurbaine de grande culture, a priori peu favorable à la biodiversité.

Près de 12’000 individus issus de 104 espèces de coléoptères ont été piégés, indique mardi l’institut de recherche Agroscope, en présentant les résultats d’une étude exploratoire menée sur une parcelle de colza lors de la culture 2017-2018.

Quelques espèces rares ou menacées ont également été capturées, comme ce Psilothrix viridicoerulea. Wikipedia/Luis Miguel Bugallo Sánchez

 

Si les 14 espèces principales – qui regroupent 98% des insectes – sont nuisibles au colza, les 90 autres se nourrissent d’autres plantes. Elles trouvent nourriture ou refuge dans les champs de colza et peuvent même avoir une action bénéfique, en se nourrissant de ravageurs de la culture.

Quelques espèces rares ou menacées ont également été capturées. Un Psilothrix viridicoerulea a même été observé. C’est une première dans le canton de Vaud.

Régulation des ravageurs

Pour l’auteur de l’étude Stève Breitenmoser, cette biodiversité inattendue s’explique de plusieurs manières. Il met notamment en avant les principes de la protection intégrée des cultures (mesures prophylactiques, puis lutte si nécessaire) et du mode extenso (sans insecticide ni fongicide) appliqués depuis les années 90, mais aussi les surfaces de promotion de la biodiversité.

Qualifiant ces résultats d’encourageants, l’entomologiste estime qu’il serait toutefois intéressant de déterminer les autres ordres d’insectes capturés, comme les abeilles, les syrphes et les parasitoïdes. «Leur rôle notamment dans la régulation des ravageurs sera toujours plus important dans le contexte de réduction des produits phytosanitaires.»

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