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Affaire Lauber: un membre de l’autorité de surveillance du Ministère public démissionne

La crise se poursuit au sein du Ministère public de la Confédération. Un membre de l’autorité de surveillance du MPC a donné sa démission en raison des querelles liées à l’affaire Michael Lauber, l’actuel procureur de la Confédération.

30 mai 2020, 16:00
Ce départ est lié aux querelles entourant le procureur Michael Lauber.

Un membre de l’Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC) a annoncé sa démission en raison des querelles liées à l’affaire du procureur de la Confédération Michael Lauber. Le juriste bernois Rolf Grädel quittera sa fonction fin septembre.

Rolf Grädel a justifié son départ par le fait que la relation entre l’autorité de surveillance et le procureur de la Confédération était «très difficile», a-t-il dit à Keystone-ATS, revenant sur une information publiée samedi dans les journaux du groupe CH Media. Cela lui a fait perdre le plaisir de travailler.

L’ancien président de tribunal et procureur bernois n’a pas voulu dire s’il y avait eu un différend au sein de l’autorité de contrôle concernant le traitement de l’affaire du procureur de la Confédération. La supervision est pilotée par l’ancien conseiller d’Etat zougois et avocat Hanspeter Uster.

Selon une enquête disciplinaire de l’AS-MPC dont le résultat a été publié en mars, le procureur général de la Confédération Michael Lauber a contrevenu à plusieurs devoirs de fonction. Il aurait menti sur ses rencontres secrètes avec le président de la FIFA Gianni Infantino. Conséquence, son salaire est réduit de 8% durant un an.

Fin avril, M. Lauber et son représentant légal ont déposé un recours auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF) contre les conclusions de cette enquête disciplinaire et la baisse de salaire. Il souligne que la décision de l’AS-MPC, qui n’est pas définitive, doit faire l’objet d’un examen judiciaire.

Dans ce recours, Michael Lauber accuse l’AS-MPC de partialité. Les reproches de l’AS-MPC sont empreints «de conjectures, de spéculations et d’un mépris constant de tous les faits réels et des circonstances atténuantes».

Au final, la commission judiciaire du Parlement fédéral a engagé le 20 mai dernier une procédure de révocation à son encontre. Une première dans l’histoire du parquet fédéral. La réélection du procureur l’automne dernier avait déjà été difficile.

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