Il est mort, paraît-il. Mort et enterré. L’accord institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne n’a pas la cote. De plus en plus d’acteurs politiques n’y croient plus. A les lire, les écouter, l’accord-cadre risque fort d’être placé dans un tiroir par le Conseil fédéral. Friande d’arrangements précis, délimités à un domaine spécifique, la Suisse ne goûte guère à ce projet de traité général, censé encadrer cinq accords bilatéraux entre Berne et Bruxelles. Les oracles n’annoncent rien de bon.
Le ciel est nuageux, mais malgré tout, l’épouvantail institutionnel conserve une petite chance de survie. La lucarne n’est certes pas énorme. Elle tient plutôt du trou de souris. Toujours est-il que certains politiciens jugent le pari digne d’être relevé. A leurs yeux, l’accord pérennisera les relations bilatérales avec le premier partenaire de la Suisse, et évitera des blocages pour l’économie exportatrice et la recherche scientifique. Surtout, les solutions alternatives demeurent...