La ministre de la justice Simonetta Sommaruga s'est exprimée jeudi sur la situation à Côme en Italie, où de nombreux réfugiés refoulés par la Suisse sont en attente. "C'est dur à supporter". Mais la Suisse ne deviendra pas un pays de transit, a-t-elle assuré.
"De telles situations ne devraient plus avoir cours en Europe", a-t-elle dit lors de sa traditionnelle rencontre d'été avec les médias à Berne. Cependant, la plupart de ces réfugiés ne veulent pas obtenir l'asile en Suisse, mais poursuivre leur route vers l'Europe du Nord et l'Allemagne, a-t-elle assuré.
Et la Suisse ne souhaite pas devenir un pays de transit pour ces réfugiés, a-t-elle clairement indiqué. Notamment pour des questions de sécurité: on doit pouvoir enregistrer toute personne entrant en Suisse, surtout dans le contexte actuel.
L'Italie est devenue un partenaire plus fiable dans le système Dublin, a aussi estimé la conseillère fédérale. Elle enregistre plus de réfugiés qu'auparavant. Ces personnes savent qu'en étant enregistrées en Italie, elles seront refoulées par la Suisse.
Mais la situation à Côme montre aussi que l'Europe n'a toujours pas de stratégie convaincante pour faire face à la crise migratoire. Il manque des standards communs, selon Mme Sommaruga.