Silvan Zurbriggen s'approche des journalistes dans l'aire d'arrivée de Val Gardena. Bonnet enfoncé sous les oreilles, fermeture de la veste remontée jusqu'au dernier cran, le Valaisan sort couvert après le deuxième entraînement de la descente. Une quinte de toux l'empêche de prononcer sa première phrase. Son vingt-huitième rang lors de ce deuxième essai chronométré le choque-t-il à ce point? «Non, la descente, ça va. Mais j'ai les bronches un peu prises et je ne m'attarderai pas ici», explique-t-il. Une température fixée à moins seize degrés motive cet empressement. Le programme égale- ment. Zurbriggen enchaîne cinq jours consécutifs sur les lattes entre les manches d'essai sur la Saslong, le super-G ce jour, la descente samedi et le géant d'Alta Badia, dimanche.
«La fatigue commence à se faire sentir un peu. Les détails prennent plus d'importance. Ils se retrouvent dans l'alimentation, dans le repos l'après-midi et dans les séances de massage....