Timea Bacsinszky, vous avez mené 6-0 4-0, soit dix jeux de rang. Avez-vous été surprise par cette entame de match?
C'est vrai que le gain du premier set a été rapide (ndlr: 27 minutes). J'ai trop d'expérience pour penser que c'était plié. D'ailleurs, je savais que lors du premier tour, face à Georges, elle avait aussi perdu le premier set 1-6 avant de s'imposer. Je ne voulais surtout pas la laisser revenir. J'ai fait en sorte qu'elle garde la tête sous l'eau. Je l'ai obligée à réaliser des coups miraculeux. A 4-0, elle a enchaîné très vite. Du coup, je suis sortie un peu du match. J'ai commis trois erreurs en retour. Ce n'était pas évident de retourner parce que son service n'a pas de poids. Je me suis aussi souvenu qu'en 2015, j'avais gagné un match face à Errani alors que j'étais menée 6-0, 2-0 et deux balles de 3-0. En tennis, ça peut tourner très vite.
Vous faites peu de bruit. On parle peu de vous. Cela vous gêne qu'on ne croit pas trop en vous?
Non, ça m'est égal. Depuis deux ans, je suis suffisamment sous le feu des projecteurs. Mon histoire personnelle a fait beaucoup de bruit. Du coup, je me suis habituée à être dans la lumière. C'est normal qu'il y ait des attentes, qu'on évoque les favoris. Mais ça ne me touche pas trop. Je préfère laisser parler ma raquette.
Vous étiez encore sur un court annexe pour ce deuxième tour...
Le problème, c'est qu'on entend tout ce qu'il se dit. Il y avait même cinq mecs, derrière la bâche, qui commentaient chacun de mes points. A un moment donné, je leur ai dit que j'en avais assez de les entendre. Ce genre de situations, cocasses, arrive quand on se retrouve sur des courts annexes. Le but, évidemment, c'est de ne plus entendre les spectateurs. Pour cela, il faut retrouver les grands courts.